1932
Le sous-marin français
Prométhée, Lieutenant de Vaisseau Amaury Couespel du Mesnil prit
la mer à Cherbourg à 9 heures le matin du 7 Juillet. Le sous-marin
encore en phase de recette n'avait jamais plongé et devait au cours de
cette sortie établir la courbe de puissance des moteurs diésels et
électriques. Peu avant midi, la partie d'essais concernant les moteurs
électriques était achevée et ordre fut donné d'embrayer les diésels afin
de poursuivre. Selon toute vraisemblance, cet ordre, malgré un panneau
d'usage restreint, a été exécuté à partir du tableau de commande
hydraulique qui n'avait pas encore été réceptionné. Une particularité du
système hydraulique à ce stade d'achèvement du tableau de commande,
particularité d'ailleurs inconnue des Commandants, provoquait lors d'une
tentative d'embrayage hydraulique, l'ouverture générale des purges de
ballasts. Or, pour l'essai des moteurs électriques, les portes de
remplissage des ballasts étaient ouvertes ce qui fait que l'ouverture
des purges mettait instantanément le bâtiment en configuration de prise
de plongée et le Prométhée s'enfonça aussitôt. Quelques hommes
présents sur le pont, purent fermer des panneaux derrière eux tandis que
le sous-marin prenait la plongée. Le Commandant qui était au carré,
alerté par des cris monta alors sur le pont et constata que le bâtiment
n'était plus dans ses lignes d'eau et qu'il s'enfonçait par l'arrière.
Rattrappé par le niveau de l'eau, il grimpa sur le kiosque d'où il se
trouva projeté à la mer avec un groupe d'une dizaine d'hommes. Le
Prométhée se dressa un instant à la verticale et disparut sous la
surface. Plusieurs rescapés se noyaient très vite ou succombaient à une
hydrocution, ce qui fait qu'il n'y eut bientôt plus en surface qu'un
groupe de sept hommes dont le Commandant et l'Enseigne de Vaisseau
Bienvenue qui furent recueillis une heure plus tard par un bateau de
pêche.
Conduits à la Majorité
Générale de l'Arsenal, ils donnaient enfin l'alerte. Tous les moyens de
recherche disponibles furent alors engagés mais le sous-marin ne fut
retrouvé que le lendemain grâce à sa bouée téléphonique qui était
revenue en surface et aucun contact ne put être établi. Entre temps, on
faisait venir par avion de Toulon un scaphandrier spécialiste des
grandes profondeurs avec son équipement. La profondeur à l'endroit où
avait coulé le navire était de l'ordre de 80 mètres. Une première
plongée eut lieu le 9 au cours de laquelle le scaphandrier parvenait à
examiner l'épave et frappait sur la coque en divers endroits sans
obtenir la moindre réponse. Des hydrophones furent immergés mais ils
n'enregistrèrent aucun son en provenance du sous-marin. A l'évidence, il
n'y avait plus personne de vivant à bord.
On fit alors venir sur
les lieux l'Artiglio et le Rostro, les deux navires
italiens de la Sorima qui opéraient sur l'épave du paquebot Egypt
au large de Brest afin d'envisager le renflouement du Prométhée
mais ce projet en raison des difficultés représentées par la profondeur,
les courants, la masse et la taille du navire fut très vite abandonné.
L'enquête détermina
rapidement que le panneau de commande hydraulique de l'embrayage des
moteurs Diesel était en cause dans cet accident. On ignorera toujours
pourquoi malgré le panneau d'interdiction posé sur cet élément,
quelqu'un parmi l'équipage ou les techniciens de l'Arsenal l'a pourtant
utilisé, ce qui on l'a vu, a provoqué une ouverture générale des purges
de ballast et la mort des 61 civils et marins présents à bord. L'épave
se trouve au point 49.48.316N, 01.26.421W. Ci-dessous, une video
d'archive italienne montrant les opérations de sauvetage avec l'Artiglio.
La
guerre sur mer
1917
Le destroyer anglais HMS
Ettrick (570 t.) a été coupé en deux par une torpille du
sous-marin UC 61, Oblt z.S. Georg Gerth, à une quinzaine de
milles dans le SW de Beachy Head. La poupe a coulé tandis que la partie
avant a pu être remorquée à Portsmouth où elle sera démantelée. Quarante
neuf officiers et marins ont perdu la vie dans ce torpillage.
Le vapeur anglais
Bellucia (4368 t.), Capitaine James Kiddie, de Montréal vers
Londres, est torpillé par le sous-marin UB 31, Oblt z.S. Thomas
Bieber, au large du Cap Lizard. A bord du destroyer HMS Lyra, le
commodore du convoi dans lequel naviguait le Bellucia était bien
au courant du danger présenté par les U-Boote dans ces parages et malgré
le temps à grains et la mer forte, il s'était approché le plus possible
du cap. Vers 3 heures de l'après-midi, l'un des veilleurs sur le vapeur
cria qu'il venait d'apercevoir un périscope à 300 mètres par le travers
bâbord. L'avertissement arrivait trop tard car quelques instants après,
une torpille explosait à hauteur de la salle des machines, tuant sur le
coup le 3e officier mécanicien, deux chauffeurs et le steward. Le navire
ne coulant pas tout de suite, cela laissera du temps au reste de
l'équipage de se sauver. Livré à lui-même, le vapeur dérivera jusqu'à la
côte où il s'échouera sur son flanc bâbord. Son épave est encore visible
par 49.58.39N, 05.10.39W.
1940
Le vapeur néerlandais
Lucrecia (2584 t.) est torpillé par le sous-marin U 34, Kplt
W.Rollmann, dans l'ouest des Iles Scilly et coule vers le point 49.50N
08.07W.
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