1909
Pris dans le brouillard, le vapeur norvégien Mjolner (1687 t.) se
jette à la côte d'Alderney au NE de la Pointe de Burhou. Il ne peut être
renfloué et devientdra une perte matérielle totale.
1918
A 4 milles SO de
Pleinmont Point, Guernesey,
vers le point 49.04N/2.43W
le vapeur français
Figaro (559 t.) coule vraisemblablement à la suite d'une
explosion interne. Son armateur avait réclamé une indemnité pour fait de
guerre mais aucun U-Boot ne se trouvait à ce point et il fut débouté de
sa demande après la guerre.
1924
Le vapeur anglais Maid
of Spetsai (1511 t.) en route de Londres à Constantinople via Le
Pirée avec un chargement de charbon et de divers entre en collision avec
un autre navire et sombre peu après à 43 milles dans l'ouest des
Casquets.
1932
Le sous-marin anglais
M 2 (1594 / 1946 t.), Lt.Cdr. J.D. de Leathes, était le
second d'une série de 4. Conçu à l'origine pour recevoir un canon de 305
mm, il avait été transformé entre 1925 et 1927 pour recevoir un
hydravion de type Parnell Peto embarqué dans un hangar installé sur
l'avant du kiosque.
Ce 26 janvier, en
exercices au large de Portland avec un équipage de 60 hommes à son bord,
le M 2 signale au Titania, son bâtiment-base, qu'il va
plonger vers 10 heures 30 du matin. A 16 h 15, aucun signal de retour en
surface n'ayant été adressé par le sous-marin, le plan de recherches est
déclenché. Au moment ou la Navy déclenche cette opération, le Capitaine
Howard, commandant du caboteur Tynesider, qui avait charbonné à
Portland et repris la mer vers la France, déclare avoir aperçu le matin
même vers 11 h 30, un sous-marin plonger par l'arrière. Dès que cette
information sera connue de la Navy, le destroyer Scimitar
traverse la Manche jusqu'à Gravelines afin d'auditionner le Capitaine
Howard mais malgré ses indications, ce n'est pas chose facile que de
retrouver ce sous-marin car le fond de West Bay, son secteur d'exercice,
est jonché d'épaves. Ce n'est que le 3 février qu'il sera découvert au
point
50°34.6′N 2°33.93′W,
posé bien droit sur sa quille sur un fond d'un peu plus de 30 mètres.
Les travaux de sauvetage
débutent aussitôt sous la direction d'Ernest Cox, l'homme qui s'était
rendu célèbre en relevant les épaves de la flotte allemande sabordée à
Scapa Flow. Les scaphandriers notent que la porte du hangar hydravion
est ouverte tout comme les écoutilles d'accès dans la coque et dans le
kiosque. Cette découverte suggére à elle seule la façon dont a disparu
le M 2.
Le sous-marin faisait
surface pour lancer son avion et l'ordre d'ouvrir la porte du hangar
avait été donné dès que le kiosque avait été en surface mais avant que
cette même porte soit émergée. De là, l'eau s'était ruée dans le
sous-marin par le panneau de coque en le faisant couler. L'explication
n'était cependant pas complètement satisfaisante car elle n'expliquait
pas comment le sous-marin avait pu couler par l'arrière, ce que l'examen
des traces sur la poupe et le fond de la mer attestait de façon
certaine. Une autre hypothèse faisait état de l'ouverture inopinée des
purges des ballasts arrière qui se seraient alors emplis à nouveau quand
le M-2 était en surface. Lorsque Leathes qui était monté dans le
kiosque aurait réalisé ce qui se passait, il serait redescendu donner
l'ordre de chasser dans les ballasts mais le sous-marin ayant commencé à
s'enfoncer par l'arrière, l'eau aurait alors noyé le hangar puis la
coque épaisse.
Une troisième hypothèse a
été avancée par des officiers qui avaient servi à bord précédemment et
fait état de la possibilité d'une avarie de moteur ou de barre de
plongée pendant que le sous-marin remontait pour dégager le hangar hors
de l'eau, ce qui aurait transformé une manœuvre de routine en
catastrophe. Perdant de la puissance, le bateau aurait alors coulé par
l'arrière et l'eau aurait envahi les compartiments en s'introduisant par
le hangar. Dans ces deux dernières hypothèses, la pointe fortement
positive de la proue en faisant surface se justifie et explique
l'inondation des compartiments arrière ainsi que la façon dont le M 2
a disparu.
Il fut alors décidé de
renflouer le sous-marin et pour ce faire, on obtura les sas d'accès
depuis le hangar hydravion avec du ciment à prise rapide. Ce faisant,
les scaphandriers découvraient le 18 mars le cadavre du matelot Albert
Jacob dans le hangar et le remontaient en surface. Le 1er
juillet, c'est le cadavre de l'aviateur Leslie Overall en tenue de vol
qui était découvert et remonté à son tour, prouvant que le M 2
s'apprêtait bien à lancer son hydravion au moment de l'accident.
Malheureusement, la météo et les marées allaient ensuite se liguer
contre les hommes et après plusieurs tentatives infructueuses de
relevage, l'opération était abandonnée le 7 décembre.
L'épave reste en bon état
de conservation et elle est toujours utilisée pour l'entrainement des
opérateurs sonar. Elle a également été visitée et filmée par des
plongeurs amateurs mais son exploration n'est pas chose si aisée en
raison des courants de marée et des cables de relevage qui l'entourent.
En 1970, un plongeur devait d'ailleurs se noyer en voulant l'explorer.
Par aileurs, l'épave qui contient encore les corps de son équipage est
placée sous la protection du Military Remains Act 1986.
La
guerre sur mer
1917
Le vapeur espagnol
Nueva Montana (2039 t.) est torpillé et coulé par le sous-marin U
53, Kplt Hans Rose, au large de Penmarc'h vers le point 47.38N
05.15W.
1918
Le voilier anglais
Rob Roy (112 tx) se trouve à 20 milles dans le SW de St. Catherine's
Point quand il est attaqué par le sous-marin UC 64, Oblt z.S.
Erich Hecht et coulé au canon. Un peu plus loin, à 18 milles dans le 130
de Berry Head, le cotre de pêche anglais May (24 tx) est capturé
à son tour et sabordé par le même sous-marin.
Au cours d'une traversée
de Brest vers Rouen, le vapeur français Union (677 t.) est coulé
par le sous-marin U 90, Kplt Walter Remy, à 7 milles dans le N du
phare des Sept Iles au point 48.58N 03.30W. Un homme est tué au cours de
cette action.
A une quinzaine de
milles au N de Cherbourg, la goélette anglaise Louie Bell (118
tx) est attaquée par le sous-marin UB 58, Oblt z.S. Werner
Fürbringer et coulée avec des explosifs vers le point 49.53N 01.44W.
Le sous-marin UB 35,
Oblt z.S. Karl Stöter, s'apprête à couler le vapeur grec Epstatios
et a déjà envoyé à son bord une équipe de sabordage quand la survenue
sur les lieux du torpilleur HMS P34 l'oblige à plonger en
catastrophe, laissant deux hommes sur le vapeur où ils sont fait
prisonniers. Ces deux là vont avoir beaucoup de chance... (voir à la date
du 27)
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