1887
Le trois-mâts barque suédois Ella
s'échoue dans Belgrave Bay, Guernesey. Ne pouvant être remis à flot, il
devient rapidement une perte totale Le navire effectuait un voyage de
Goteborg vers Liverpool avec un chargement de matériel minier.
1971
L'importance du trafic maritime dans
le Pas de Calais est l'une des raisons pour lesquelles trois bateaux se
sont perdus à peu de distance les uns des autres en l'espace de deux
mois. Il s'agit du pétrolier panaméen Texaco Caribbean, du cargo
allemand Brandenburg et du cargo grec Niki qui ont
provoqué la mort d'un total de 51 personnes.
Le pétrolier panaméen Texaco Caribbean
(13604 t.)
est à l'origine de la séquence d'évènements qui vont conduire à ces
pertes en série. Ce jour là, vers 3 heures du matin, au cours d'une
traversée sur ballast de Terneuzen vers Trinidad, dans un épais
brouillard, il entre en collision avec le cargo péruvien Parana.
Le choc particulièrement violent provoque alors l'explosion des gaz
encore contenus dans les cuves du pétrolier qui se casse aussitôt en
deux et sombre à faible profondeur par 50.59N et 01.18E. Huit marins
trouvent la mort dans cette explosion tandis que 22 autres plus ou moins
sérieusement blessés doivent être évacués vers l'hôpital.
La
guerre sur mer
1918
La perte du vapeur français Barsac
(1806 t.) à quinze milles du Havre, torpillé par le sous-marin UB 80,
Kplt Max Viebeg est l'épilogue d'une lamentable affaire qui outre la
destruction du navire, allait coûter à l'économie française la perte de
3000 tonnes de minerai de nickel. Ce minerai avait été transporté dans
les cales du trois-mâts Amiral Halgan de Nouvelle Calédonie à
Brest où il était arrivé sans encombre le 17 Octobre 1917. Sa
destination finale était Le Havre mais en raison des risques que la
guerre sous-marine représentait pour un voilier en Manche,
l'autorisation de poursuivre son voyage avait été refusée. Le Ministère
des Transports demandait alors que le déchargement soit fait d'urgence
et la cargaison transportée par chemin de fer de Brest au Havre. C'était
la solution la plus sage en effet eu égard à la valeur du chargement
mais c'étais sans compter avec l'opposition du Ministère des Travaux
Publics de qui dépendait le transport terrestre et pour qui, faute de
wagons, ce transport de minerai n'était pas considéré comme prioritaire.
On se retrouvait donc au point de départ et dans l'obligation de trouver
cette fois un transport maritime.
Après deux mois de pourparlers, on tombe enfin d'accord sur
l'affrêtement du Barsac, Capitaine Hunault, de la Cie Worms que
l'on fait monter sur lest de Bordeaux. En 15 jours, les 3000 tonnes de
minerai passent des cales du trois-mâts dans celles du Barsac qui
prend la mer le 9 Janvier à 13 heures. En raison de sa vitesse, le
navire est autorisé à naviguer isolément et à ne pas s'arrêter à
Cherbourg. Pourtant, un convoi étant au départ, il se joint à lui et
parvenu au large de La Hague, il poursuit sa route indépendamment vers
Le Havre. C'est alors qu'il est stoppé à 8 milles au large de Cherbourg
par un torpilleur français qui lui donne l'ordre de gagner ce port. On
perd encore 24 heures en discussions stériles et enfin le Barsac
reprend la mer le 11 à 11 heures. Doublant Barfleur, il met le cap
directement sur la bouée à sifflet du Havre à la vitesse de 9 nœuds 5
par mer grosse et fort vent de suroît. A 18 heures 35, alors qu'il
navigue avec ses feux masqués, le Barsac est touché par une
torpille de l'UB 80 alors qu'il se trouve à un peu moins de 14
milles de la bouée à sifflet dans le N72E. En trois minutes, il coule
faisant 20 morts dans les rangs de son équipage.
Quant aux différents ministères concernés par cette perte, ils
déclareront dans avec une unanimité confondante que "la perte du
Barsac est un évènement très fâcheux" !
Ce même sous-marin s’attaque ensuite au vapeur Mississipi
(6687 t.) en
le torpillant mais bien qu’endommagé, il reste à flot et peut être
remorqué jusqu’au Havre.
1942
Le dragueur de mines allemand R-42
sombre devant Ambleteuse, Pas de Calais, après avoir heurté une épave.
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