1923
Le vapeur français
Député Emile Briant (2038 t.) se rendait de Newcastle à Rouen avec
un chargement de charbon par très gros temps. Au large de Boulogne, sa
cargaison rippe et le navire prend d’un seul coup une forte bande.
L'équipage évacue à la hâte dans deux canots avant que le navire ne se
retourne et coule mais avant qu'ils aient pu s'éloigner, le mât s'abat
sur le plus grand des canots, provoquant la mort de ses 19 occupants.
Seuls les 5 hommes à bord du second canot seront sauvés.
1963
Le vapeur libérien
Aghios Georgios II (1614 t.) est en route de Kenitra vers Granton
quand dans l'après-midi, au large de Beachy Head, il émet un mesage de
détresse signalant que le feu a pris dans sa cargaison d'alfa. Les seize
personnes qui se trouvent à bord, parmi lesquelles la femme du
Capitaine, doivent abandonner le navire et sont recueillies par les
bateaux qui sont dans les parages. Livré à lui-même, le vapeur en feu
continue de dériver jusqu'à venir s'échouer dans Norman's Bay, près
d'Eastbourne en fin de journée. L'incendie qui continue à faire rage
dans ses soutes ne s’éteindra que le 3 Mai et il faudra encore attendre
3 jours de plus pour pouvoir inspecter l'épave tant la chaleur qui s'en
dégage était encore intense. Il sera finalement renfloué pour être
remorqué vers Bruges dans un chantier de démolition.
La
guerre sur mer
1917
Le caboteur français à
vapeur Portbail (378 t.) de Swansea au Havre avec du charbon est
capturé et coulé par le sous-marin UB 32, Oblt z.S. Max Viebeg,
au NE de Barfleur vers le point 50.05N 00.55W.
La goélette anglaise
Little Mystery est interceptée par le sous-marin UC 61, Kplt
Georg Gerth à 25 milles dans le sud-sud est de Portland Bill et coulée à
l'explosif. Le sous-marin attaque ensuite le vapeur Gorizia (1957
t.) battant pavillon uruguayen et le coule à 17 milles dans le N74W de
Portland Bill et ce même jour, le chalutier armé anglais Arfon (227 t.)
saute sur l’une des mines qu’il a mouillées la veille au large de St
Alban’s Head (50 29.844N, 002
10.445W).
Le vapeur norvégien
Eden (1304 t.) est torpillé par le sous-marin UC 70, Oblt
z.S. Werner Fürbringer, dans le S de Worthing Pier et coule vers le
point 50.48N 00.22W.
1918
Ce début d'année 1918
devait être particulièrement dramatique pour la Wilson Line qui avec le
torpillage de son vapeur Umba (2042 t.) perd son sixième navire
en l'espace de trois mois. L'Umba est coulé par le sous-marin
UB 57 à 1 mille dans le S du bateau-feu du Royal Sovereign, I. de
Wight et disparait en emportant avec lui 20 marins dont son Capitaine.
Depuis le début de cette tragique série, ce sont pas moins de 65 hommes
qui ont trouvé la mort à bord des navires de la compagnie. Le sous-marin
achève cette journée en torpillant également le charbonier anglais
Ella Sayer (2549 t.), de Penarth vers Dunkerque, à 15 milles
dans le 078 du bateau-feu. Il coule au point 50.49N 00.48 E.
Le vapeur anglais
Isleworth (2871 t.), de Bilbao vers Middlesborough avec du minerai
de fer est torpillé par le sous-marin UC 17, Oblt z.S. Erich
Stephan, à 3 milles dans le SO de Ventnor, Ile de Wight. Le Capitaine
survécut mais 29 hommes perdent la vie dans le naufrage.
1945
Le sous-marin U 1107, Kplt Fritz Parduhn (26 ans),
avait appareillé de Horten le 30 Mars 1945 pour sa première patrouille
de guerre en direction de l’Atlantique et de la Manche où la
Kriegsmarine tentait toujours de ralentir le flux incessant d’hommes et
de matériel qui débarquait sur le continent.
Un mois plus tard le sous-marin était en patrouille à
l’entrée occidentale de la Manche, naviguant sous schnorchel pour passer
inaperçu. Mais par mer peu agitée, le schnorchel laisse derrière lui un
sillage qui peut être repéré depuis un avion et en ce dernier mois de la
guerre, il n’en manquait pas d’avions et d’yeux pour scruter ces vastes
étendues marines, terrain de chasse des derniers loups gris.
A 18h08, l’équipage d’un Catalina US de l’escadron VP63
détecte à deux milles de distance le sillage d’écume de l’U 1107.
Aussitôt le pilote de l’appareil amorce une attaque en plongeant vers
l’objectif sur lequel il largue une volée de 24 bombes sous-marines. Au
second passage, l’équipage américain note la présence d’une tache de
mazout et d’épaves sur les lieux. A l’évidence, le sous-marin a été
touché et l’avion commence à orbiter au-dessus de cette position pour
voir ce qui pourrait encore éventuellement remonter des profondeurs. Au
bout de 20 minutes qui n’apportent rien de plus, le Catalina largue un
groupe de bouées hydrophoniques et procéde à une écoute des profondeurs
mais aucun signal d’activité sous-marine n’est enregistré. L’équipage de
l’hydravion déroute alors un groupe de destroyers d’escorte qui évoluait
dans les parages pour poursuivre la recherche. Parvenus sur les lieux,
les destroyers détectent effectivement l’écho immobile d’un sous-marin
qui par plus de 100 mètres de profondeur semble posé sur le fond mais
dont aucun son ne parvient. Le loup gris et son équipage ont cessé de
vivre. Il leur aura manqué une semaine pour survivre à la guerre. L’U
1107 est le dernier U-Boot qui sera coulé au large de nos côtes.
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