1891
Le 4-mâts barque anglais Bay of
Panama (2365 t.) commandé par le Capt. D.Wright était l'un des plus grands
voiliers de son époque. Il avait appareillé de Calcutta le 20 Novembre
1890 à destination de Dundee avec un chargement de 17000 balles de jute.
Au cours des dix premières semaines du voyage, tout se passait normalement
mais au terme de cette période, il rencontrait une série de 42 jours de
mauvais temps.
Ce 10 Mars, à 111 jours de Calcutta, il
approche du Cap Lizard dans l'une des pires tourmentes de neige jamais
vues sur la côte de Cornouailles. La mer est alors très dure, le vent de
sud-est et le froid mordant, rendent la manœuvre difficile. Le navire
pare le Cap Lizard puis Manacle Point mais il est hors de sa route et
peu après, se jette sur les récifs près de Nare Point, un peu à l'est de
l'embouchure de la rivière Helford où il tentait de s'abriter et
s'immobilise là, en proie à la fureur des vagues. Le Capt. Wright ainsi
que son épouse qui s'étaient réfugiés avec le steward et 4 novices dans
la chambre des cartes seront tous noyés quand une vague énorme emporte
la dunette. D'autres hommes qui avaient cherché refuge dans le gréement
mourront de froid malgré le peu de distance de la terre car aucun moyen
de sauvetage ne parviendra à les atteindre avant le lever du jour quand
l'épave est enfin découverte par un fermier des environs mais il est
déjà trop tard pour 23 des 40 personnes présentes à bord.
1893
Le trois-mâts barque français Le
Béarnais (388 tx), Capt. F.Finkernagel, du Havre à Cardiff sur lest, sombre
après une collision avec le vapeur Llanderis à 6 milles dans
l'ouest de Bishop Rock, Iles Scilly.
1906
Le charbonnier anglais Nelson
(1842 t.)
fait naufrage sur les Pierres Vertes, Ile de Molène, Finistère, durant
une traversée de Port Talbot à Saint Nazaire.
1997
Le
chalutier Reder-ar-Mor, en pêche au large
d'Ouessant disparaît avec ses quatre hommes d'équipage. Son épave sera
découverte par hasard à l'occasion des recherches du cargo Albion II
perdu le 18 février précédent (voir cette date). Le chalutier se trouve
à 12 nautiques du cargo mais la Marine Nationale renoncera à tenter de
récupérer les corps, la profondeur étant trop importante.
La
guerre sur mer
1917
Dans la soirée, la
goélette française Marie (127 tx) est coulée au
canon
à une quinzaine de milles
dans le N de Seven Stones
par le sous-marin U 62, Kplt Ernst Hashagen.
Le vapeur norvégien Asbjorn
(3459 t.) est
torpillé et coulé par le sous-marin UC 21, Oblt z.S. Reinhold Saltzwedel,
à 13 milles dans le NNO d'Ouessant au cours d'une traversée de Barry à
Lisbonne avec un chargement de charbon.
1918
A 15 milles dans le SO de Trevose Head
vers le point 50.23N 05.13W,
le sous-marin U 55, Kplt Wilhelm Werner, coule d’une torpille le vapeur espagnol
Cristina (2083 t.), en route de Port Talbot à Bilbao avec du
charbon.
1945
Le sous-marin U 275, Oblt Johann
Helmut Wehrkamp, quitte Bergen le 13 Janvier 1945 avec du ravitaillement
à destination de St Nazaire dont il appareille pour sa onzième mission
le 25 Février. Le 8 Mars, il s'attaque au convoi ONA.289 dans lequel il
torpille et coule le vapeur Lornaston (4934 t.), ce qu'il signale le jour
même par radio au BdU. Aucune nouvelle ne sera par la suite reçue de ce
navire qui saute sur une mine le 10 au sud de Newhaven et disparaît au
point 50.36N 00.04E avec la totalité de ses 48 hommes d’équipage.
Le sous-marin U 681, Oblt.z.S.
Werner Gebauer, appareille de Kristiansand le 15 Février 1945. Un
dernier contact radio a lieu avec lui le 10 Mars. Ce même jour, alors
qu'il navigue en plongée, l'U 681 heurte un récif près de Bishop
Rock, endommageant la coque et les hélices. Dans les manœuvres qui
s’ensuivent, une pression excessive est appliquée dans un réservoir
interne, provoquant une fuite de gas-oil et bientôt, dans le poste
central, on patauge dans une cinquantaine de centimètres de liquide
provenant de ce réservoir. Contraint de faire surface, et dans
l'incapacité de plonger à nouveau, Gebauer tente alors de foncer vers
l'Irlande afin de s'y faire interner. Il aurait pu réussir s'il n'avait
été repéré par un Liberator du VP-103 piloté par le Lt Field. En deux
passes, il largue 8 grenades. Le choc des explosions provoquant de
nouvelles fuites ou voies d’eau, il ne reste plus alors à Werner Gebauer
d'autre alternative que celle de tenter de sauver son équipage et de
saborder son bateau. Ce dernier coule dans une dernière explosion au
point 49.53N 06.31W avec 11 hommes. Le Commandant et 37 hommes sont
faits prisonniers.
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