1875      

Le voilier anglais Mary Ann a fait naufrage par temps de brouillard sur la roche Gautier à Bréhat au cours d'une traversée de Cardiff à Saint Malo. Son équipage de 8 hommes est sauvé.

1972      

Les dernières heures de la nuit sont souvent les plus délicates en mer surtout quand le brouillard vient ajouter un danger supplémentaire. Ainsi, il est un peu plus de 5 heures ce matin-là quand le cargo allemand Stade (1000 t.) de Casablanca à Ostende avec 2490 tonnes de phosphate est abordé par le cargo colombien Ciudad de Manizales alors qu'il se trouve au large du Cap de la Hague. Sous la violence du choc, le Stade est littéralement coupé en deux et sa partie arrière coule immédiatement par 49.52N et 02.00W avec 11 hommes de son équipage. Seuls deux hommes parviennent à se sauver pour être recueillis par l'abordeur. La partie avant dérivera pendant 48 heures jusqu'à ce qu'un navire de la Marine Nationale l'envoie par le fond au point 49.56.500N, 01.59.500W en raison du danger qu'elle représentait pour la navigation.

1977      

Le cargo hollandais Telana (1271 t.) effectue une traversée de Workington vers Lisbonne avec un chargement de rails d'acier quand sa cargaison rippe ce qui provoque le chavirage du navire et sa perte par 49.10N 06.45W, soit à une cinquantaine de milles dans le Sud des îles Scilly. Huit hommes seront sauvés par un navire hydrographique russe après 10 heures de dérive mais 4 autres ne seront jamais été retrouvés.

 La guerre sur mer

1916      

Le charbonnier anglais Spiral (1342 t.) est intercepté et sabordé à l'explosif par le sous-marin UB-18, Oblt z.S. Otto Steinbrinck, à 40 milles dans l'ouest-sud ouest de St Catherine's Pt lors d'une traversée de la Tyne vers Bordeaux.

1944      

Le sous-marin U 671, Oblt z.S. Wolfgang Hegewald, 27 ans, faisait partie de ces U-Boote qui à la fin mai 1944 avaient appareillé de Norvège pour l’Atlantique Nord puis avaient été redirigés vers la Manche début juin. Après plusieurs tentatives pour s’infiltrer dans la Manche, il y parvenait enfin et le 30 juin, il attaquait sans succès un destroyer. Une nouvelle tentative le 4 juillet au SO de Beachy Hed aboutissait encore à un échec et le sous-marin devait se poser au fond pour tenter d’échapper à la détection. Ce ne devait pas être suffisant car il était identifié et subissait un long moment de grenadages au cours duquel les destroyers finissaient par perdre sa trace. Gravement endommagé, il parvenait malgré tout à "ramper" jusqu’à Boulogne où il entrait le lendemain. Mais Boulogne ne possédant pas le personnel nécessaire à la remise en état du sous-marin, c’est de St Nazaire qu’il fallait faire venir ces personnels dans un long et périlleux voyage. Enfin, le 26 Juillet, avec un bateau sommairement réparé, Hegewald pouvait reprendre la mer.
Dans l’environnement particulièrement hostile de la Manche, il ne devait pas aller bien loin. A 2h00 dans la nuit du 4 au 5 Août, il était détecté par la frégate HMS Stayner, Lt.Cdr Hall, qui effectuait une patrouille de recherche d'éventuels S-Boote allemands, ce qui fait que ses Hedgedogs n'étaient pas armés. Tout en les armant, la frégate effectuait d’abord une passe de grenadage que Hegewald parvenait à éviter en changeant de cap et de profondeur au dernier moment. Il était malgré tout pris par surprise dans l'attaque suivante, une attaque de Hedgedogs qui ajoutée à un nouveau grenadage causait au sous-marin de très graves dégâts. Wolfgang Hegewald tentait alors de faire surface et c'est à ce moment là, alors que les mécaniciens s'affairaient à faire remonter le bateau que le destroyer Wensleydale, Lt Cdr Goodfellow, qui entre temps avait rejoint, effectuait trois nouveaux grenadages et une attaque Hedgedog sur le point 50.23N 00.06E. L'équipage du Wensleydale apercevait alors des hommes à la mer et parvenait à en sauver six, deux officiers et quatre marins qui déclarèrent appartenir à l'U 671 et avoir réussi à évacuer le sous-marin après que tous les efforts pour le faire remonter eussent échoué. Ils devaient être les seuls survivants d’un équipage de 51.