1901
le destroyer HMS
Viper, Lt Cdr William Speke, avait quitté Portland le matin même
pour participer à des manœuvres d'escadre avec d'autres navires de la
Channel Fleet. Parvenu au large de l'île d'Aurigny en milieu
d’après-midi, il passait quelque temps dans le secteur des Casquets où
il rencontrait des bancs de brouillard mais paravenait malgré tout à
localiser l’ennemi de l’exercice. En fin d’après midi la brume s’était
transformée en brouillard et on avait réduit la vitesse à 10 nœuds quand
à 17h25 on apercevait des brisant sur tribord avant et ordre était donné
de venir sur bâbord mais presque aussitôt le navire se retrouvait
entouré de rochers et finissait par s’échouer. Il finissait malgré tout
par se dégager puis peu après il s’échouait à nouveau et perdait ses
hélices, finissant par se coucher sur les récifs de Renonquet. A 18h45,
machines noyées, le Viper chavirait et son équipage l’abandonnait. La
côte ayant été alertée par le tir de fusées de détresse, le bateau
pilote de l’île arrivait sur les lieux d’où il remorquait les
embarcations de sauvetage jusqu’à terre. Le lendemain matin, on
découvrait que le destroyer était perdu. La quille avait fini par se
briser et la proue déchirée faisait un angle de 90° avec elle.
L’enquête de la Navy
devait conclure que le Capitaine Speke avait failli dans l’exercice des
précautions à prendre par temps de brouillard particulièrement en ne
s’assurant pas qu’un relevé précis des angles de route successifs était
tenu. Pour cela il reçût un blâme. Le Lieutenant Mc Kenzie qui était
Officier de Navigation fut pour sa part informé qu’il encourait le
"déplaisir des Lords" pour avoir inséré a posteriori les données
manquantes dans le journal de navigation.
Quelques débris seraient
encore visibles par 49.44.233N, 02.16.533W.
1935
Le paquebot trans-Manche
anglais Princess Ena (1198 t.) se rendait sur lest de Jersey à
Saint Malo quand un incendie se déclare dans une cabine de 1ere classe
et s'étend à tout le bord. Malgré la mise en oeuvre rapide d'importants
moyens, rien ne pourra être fait pour sauver le bateau qui coulera le
lendemain au point 49.03.030N 02.20.670W sans pertes humaines.
La
guerre sur mer
1916
Déjà très actif la
veille, le sous-marin UB-18, Oblt z.S. Otto Steinbrinck poursuit
ses activités dans le même secteur et vers midi, c'est la goélette
française Jacques Cartier (259 tx) en route de Saint Malo sur
Dunkerque qui est interceptée au nord du Cap de la Hague et coulée au
moyen d'explosifs au point 49.57N, 00.02W. Ses 10 hommes d'équipage
seront sauvés par le Typhon avant d'être transférés sur le
Saint Hubert. Le vapeur anglais Sphene (740 t.) de Honfleur
vers Newport sur lest est le suivant. Intercepté à 26 milles dans le SW
de St Catherine's Pt. et sommé de s'arrêter, il est alors sabordé à
l'aide explosifs et coule. Vient ensuite le tour du caboteur à vapeur
anglais Badger (89 t.) qui est canonné puis sabordé pareillement.
Il coule à 30 milles dans le 220 de St Catherine's Point. En début de
soirée, c'est le voilier anglais Fortuna (131 tx) qui est
intercepté à 15 milles dans le S.SO de Portland Bill et sabordé puis
pour finir, le voilier anglais Ivo (56 tx) qui est touché mais ne
coulera pas et sera remorqué à terre.
1917
Dans l'ouest de Start
Point, le sous-marin UB 31, Oblt z.S. Thomas Bieber, capture puis
saborde le dundee français René Marthe (50 tx).
Le vapeur anglais
Beechpark (4763 t.), de la Tyne vers Port Saïd avec du charbon, est
torpillé par le sous-marin UC 75, Oblt z.S. Johannes Lohs et
coule à 4 milles dans le S de St. Mary's, Iles Scilly vers le point
49.51N 06.17W.
1918
Le vapeur US Lake
Portage (1998 t.) chargé de farine et de céréales, est torpillé par
le sous-marin UB 88, Kplt Reinhardt von Rabenau, dans un convoi
de 21 navires en baie d'Audierne et coule au point 47.56N 04.28W. Trois
hommes de son équipage sont tués dans cette circonstance tandis que 6
autres sont brûlés. Plus tard dans la journée, alors qu'il navigue sur
lest dans un convoi de Nantes à Brest, c'est le vapeur américain
Berwind (2589 t.), Capt. John Hugh, qui est torpillé par le même
sous-marin. Il sombre au large d'Audierne au point 47.54N 04.27W,
entrainant la perte de six hommes. Les survivants sont repêchés par le
patrouilleur français Gardon.
Lors d'une traversée du
Havre vers Southampton, le paquebot australien Warilda (7713 t.)
est torpillé à 32 milles dans le S.SO du bateau-feu d'Owers et coule au
point 50.11N 00.13W par le sous-marin UC 49, Oblt z.S. Hans
Kukenthal. A cette époque, sous réquisition de l'Amirauté britannique,
il servait de navire-hôpital et son torpillage causera la mort de 123
personnes. Kukenthal n'aura jamais l'occasion d'expliquer ce torpillage
car il ne devait pas rentrer de cette patrouille.
1944
A 0251, le destroyer HMS
Quorn, Lt. J.Hall, est atteint par une torpille tirée depuis un
sous-marin de poche type Marder alors qu'il se trouve au large des côtes
de Normandie. La torpille touche par le travers bâbord et très vite, le
bateau prend 40 degrés de gite puis chavire en l'espace d'une minute.
Cent trente hommes sont tués ou noyés au cours de cette action. Pas
moins de 58 Marder avaient été engagés cette nuit là parallèlement avec
une opération montée par la Luftwaffe et créaient une grande confusion
dans la tête de pont du Débarquement, coulant ou endommageant en sus du
Quorn, le chalutier armé Gairsay ainsi que les transports
Fort Lac la Ronge (7131 tonnes) et Samtucky (7219 tonnes).
L'aviso-dragueur
allemand M-424 était embossé dans la Rance dans les premiers
jours d'août 1944. Lorsque les forces américaines de la Task Force
Earnest qui remontent en direction de Saint Malo par la RN137 sont à la
portée de son artillerie, il ouvre le feu sur elles au canon de 105mm,
les clouant au sol tant le tir est dense et précis. Dans la soirée, le
M 424 est attaqué par les bombardiers Alliés et touché à
plusieurs reprises. Il coule peu après devant Saint Suliac.
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