1887
Le
Pas de Calais était ce soir là noyé dans le brouillard et par mesure de
précaution, un certain nombre de navires avaient pris le mouillage. Au
nombre de ceux là était le paquebot hollandais
W.A.
Scholten, Capt. Taat, en route de Rotterdam vers New York avec 156
passagers et 54 membres d’équipage. Vers 22 h, la visibilité
s’améliorait un peu et le navire reprenait sa route à vitsse réduite. A
quelques milles de là, un autre vapeur avait également pris le
mouillage, le vapeur anglais Rosa Mary, feux de mouillage allumés. A
l’évidence, le Capitaine du paquebot et son officier de quart qui se
trouvaient sur la passerelle ne réalisaient pas la proximité de ce
navire ni sa situation car quelques minutes plus tard le Scholten
venait en collision avec le Rosa Mary.
Non
pas une collision par l’étrave, mais avec le flanc du paquebot qui dans
une manœuvre désespérée tentait d’éviter l’accident. C’est ainsi que
l’étrave du Rosa Mary déchirait le flanc du Scholten dans
ses œuvres vives sur une longueur de plusieurs mètres, ouvrant une
brèche dans laquelle la mer commençait aussitôt à s’engouffrer tandis
que le paquebot s’enfonçant par l’arrière, partait à la dérive sous
l’effet du courant. Très vite la panique s’installa parmi les passagers
et on assista bientôt à des scènes de violence pour s'échapper des ponts
inférieurs. Sur le pont, à la hâte, l’équipage parvenait à mettre deux
canots à la mer. Les hurlements de terreur qui s’élevaient du
Scholten allaient heureusement être entendus depuis le vapeur
Ebro qui avec la plus grande précaution rejoignait le paquebot qui
s’enfonçait de plus en plus. L’intervention providentielle de ce vapeur
allait permettre de sauver 78 personnes. Mais pour des dizaines d’autres
qui n’avaient pu prendre place dans les canots il n’y avait guère de
chances de salut dans cette eau glaciale malgré les gilets de sauvetage
que la plupart des naufragés portaient. En vingt minutes, le Scholten
avait coulé et seuls ses mâts dépassaient aU dessus de la surface.
Malgré le déclenchement aussi rapide que possible des secours, 132
personnes, passagers et marins, devaient périr, au nombre de ceux là, le
Capitaine Taat et son Second.
1898
Le
trois-mâts goélette français Vercingétorix, un voilier de la
pêche à Terre Neuve a fait naufrage après avoir heurté dans le
brouillard le récif de la Jument, près d'Ouessant. Le navire avait
débarqué sa pêche à Bordeaux, chargé du sel et faisait route sur Fécamp.
Tout l'équipage a été sauvé.
La
guerre sur mer
1915
Le
chalutier armé anglais Falmouth III (198 t.) est perdu sur une
mine mouillée par le sous-marin UC 5, Oblt z.S. Herbert
Pustkuchen, au large de Douvres.
1916
Le
vapeur norvégien Finn (3806 t.) est coulé par le sous-marin UC
26, Oblt z.S. Mathias Graf von Schmettow, à 40 milles de Portland
Bill, vers le point 50.068N 02.45W. Tout l'équipage est sauvé.
1917
Le
vapeur anglais Jutland (2824 t.) est torpillé par le sous-marin
UC 79, Oblt z.S. Werner Löwe, à 18 milles dans le N.NE
d'Ouessant et sombre au point 48.46N 04.55W. Son Capitaine et 25 marins
perdent la vie au cours de cette action.
Le
vapeur anglais Farn (4393 t.) qui se rendait de Londres à
Salonique avec un chargment de frets divers, est torpillé par le
sous-marin UB 31, Oblt z.S. Thomas Bieber, et coule à 5 milles
dans le 078 de Start Point.
Le
voilier anglais Minnie Coles (116 tx) est attaqué et sabordé par
le sous-marin UB 58, Oblt z.S. Werner Fürbringer, à 30 milles
dans le 305 du feu des Hanois, Guernesey.
Alors qu'il fait route de Liverpool vers Rotterdam, le vapeur irlandais
Clangula (1754 t.) est torpillé sans avertissement par le
sous-marin UC 77, Kplt Reinhard von Rabenau, à 4 milles dans le
222 de Hartland Point, Cornwall et sombre très rapidement, entrainant
dans la mort son Capitaine et 14 hommes.
Le
cargo-mixte néo-zélandais Aparima (5704 t.), Capt. Doorly avait
quitté Londres pour Barry sur lest et emportait à son bord, un groupe de
cadets de la marine marchande. Le navire quitta la rade des Dunes dans
la nuit du 18 Novembre, ayant à son bord un équipage de 24 européens, 62
indigènes, 29 cadets et le pilote. Vers minuit 50 le 19, alors qu'il se
trouve vers le point 50.30N 01.55W, à 6 milles dans le 233 d'Anvil
Point, le paquebot est torpillé à l'arrière par le sous-marin UB 40,
Oblt z.S. Hans Howaldt. La nuit est très sombre et la mer peu agitée. Le
navire commence à s'enfoncer par l'arrière mais la cabine radio étant
noyée, toute émission cesse aussitôt. Dans les six à huit minutes après
le torpillage, l'Aparima a coulé, sa poupe reposant sur le fond
et sa proue en l'air, demeurant ainsi quelque temps puis chavirant alors
que des flammes s'échappent de sa cheminée. La perte en vies humaines
sera lourde, s'élevant à 56 personnes dont 17 sont des cadets, 9 des
membres européens de l'équipage et 30 marins indigènes. Le pilote sera
au nombre des survivants quant au Capt. Doorly qui sautera par dessus
bord au dernier moment, il sera recueilli par l'un des canots. Un autre
canot contenant 26 rescapés sera récupéré par le vapeur norvégien
Gulhang.
1942
Le
vapeur norvégien Lab (1118 t.) est torpillé et coulé par un
S-Boot de la 5-SBF à 4,5 milles dans le 125 du feu d'Eddystone. Trois
hommes ont péri avec le navire.
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