18 NOVEMBRE

 

1905    

Le vendredi 17 Novembre vers 22 heures, le paquebot trans-Manche Hilda, Capt. William Gregory, appareillait de Southampton pour Saint Malo dans un temps très brumeux. A son bord se trouvaient 28 membres d'équipage et 107 passagers dont 79 d'entre eux étaient des "Johnnies", une corporation de marchands d'oignon bretons qui commercaient régulièrement avec l'Angleterre. A l'entrée dans le chenal des Needles, le brouillard s'était épaissi et le Hilda dût relâcher sous Yarmouth, Ile de Wight, d'où il ne repartit que vers 6 heures du matin le 18. Le brouillard avait disparu et la mer était belle. Le temps cependant se gâta dans l'après-midi et lorsque vers 18 heures, il arriva au large de Saint Malo, il trouva une mer forte et une visibilité réduite par de fréquentes averses de pluie et neige mêlées. Durant les heures suivantes, Gregory tourna en rond au large, espérant une embellie qui lui permettrait de rentrer au port avant que la mer n'ait trop baissé. Selon le témoignage de plusieurs rescapés, à un certain moment, le feu du phare du Jardin devint visible et le Capitaine engagea alors son navire dans sa direction. Malheureusement, le fort vent d'est et les courants de marée avaient du déporter le Hilda en dehors de sa route car vers 23 heures, il heurta avec une grande violence le récif de la Pierre des Portes sur lequel il resta immobilisé, soumis aux assauts de la mer. En quinze minutes, sans doute sous l'effet de l'explosion des chaudières, le paquebot se brisa en deux. Un seul canot avait pu être mis à l'eau mais il ne parvint jamais à la côte.

Aucune des fusées de détresse tirées par le Hilda ne fut aperçue ni depuis Saint Malo, ni par les gardiens du phare du Jardin. Ce n'est qu'au matin du 19 que le vapeur Ada de la même compagnie qui avait différé son départ en raison du temps, découvrit le Hilda brisé en deux à trois milles du port qu'il n'avait pu atteindre. Sur l'épave, agrippés aux haubans, on sauva six malheureux hommes transis de froid. Ils allaient être les seuls rescapés du naufrage. Les survivants étaient un matelot chauffeur qui n'était pas de quart au moment de la catastrophe et cinq "Johnnies" dont la robuste consistance avait permis qu'ils survivent à cette longue nuit dans la mâture dans un froid particulièrement vif. Une soixantaine de cadavres furent rejetés par la mer sur la plage de Saint Cast dans la seule journée du 19 puis d’autres de jour en jour sur la côte du Cap Fréhel à Granville voire au-delà.

1937    

Le vapeur italien Boccacio (3097 t.) en route de Hambourg vers Gènes a sombré à la suite d'une explosion interne survenue au large d’Ouessant. L’équipage a en vain tenté de ramener le navire à Brest mais face à l’importante voie d’eau, a du renoncer et évacuer. L’épave est au point 48°12'906 N,  05°14'119 W (wgs84).

1944    

Une nouvelle tempête fait rage dans la Manche et provoque le naufrage du chalutier anglais Transvaal (250 t.) qui avait été réquisitionné par la Royal Navy au début du conflit.

 

 La guerre sur mer

1917    

le vapeur anglais Antwerpen (1637 t.), de Barry à Rouen avec du charbon, est torpillé par le sous-marin UC 65, Kptlt Reinhardt von Rabenau à 2 milles dans le S.SO de Rundle Stone Buoy devant Plymouth,. Endommagé, il est échoué mais deviendra une perte matérielle totale.