9 JUIN

 

1872       

Le voilier anglais John Phillips a sombré à quelque distance des Iles Scilly à la suite d'une voie d'eau.

 

La guerre sur mer

1917       

Le voilier anglais Marjorie (119 tx) est capturé par le sous-marin UB 18, Oblt z.S. Claus Lafrenz, puis sabordé à 30 milles dans le 145 du Cap Lizard vers le point 49.36N 04.41W.

Le vapeur italien Mar Cor (3257 t.), de Cardiff à Dakar, est torpillé et coulé par le sous-marin UB 32, Kplt Max Viebeg, à 25 milles dans l'ouest de Bishop Rock.

Le cotre de pêche français Eugène Mathilde (15 tx) ainsi que le cotre François Georgette (7 tx) sont coulés entre Barfleur et Le Havre par le sous-marin UB 40, Oblt z.S. Hans Howaldt.

1918       

Le vapeur charbonnier anglais Moidart (1303 t.) est torpillé par le sous-marin UC 77, Oblt z.S. Johannes Riess, à 7 milles dans le 140 de Lyme Regis et coule vers le point 50.39N 02.47W. Vingt hommes étaient à bord dont seulement 5 ont survécu.

1944

Le chaland porte canons (Artillerieträger-Flak) AF-15 est endommagé au cours d'une attaque aérienne au large de Dieppe et coulé pendant la tentative de remorquage vers le port.

Operation Overlord

Le destroyer USS Meredith, Cdr George Kneupher, au terme de son armement et entrainement, appareillait de Boston le 8 Mai 1944 à destination de Plymouth qu'il atteignait le 27. Il se préparait alors à être engagé dans les opérations du Débarquement de Normandie

Au matin du 6 Juin, après avoir escorté la force d'invasion, il prend part au bombardement du rivage d'Utah Beach afin d'en rendre l'accès moins périlleux pour les troupes qui vont y débarquer. Cette mission ayant été menée à bien, le Meredith commence alors une patrouille de surveilance de l'estuaire de la Seine. Le 7 dans les toutes premières heures, son artillerie repoussait un vol d'appareils de la Luftwaffe qui semblaient s'apprêter à larguer de nouvelles mines dans ces eaux déjà bien fournies. Poursuivant sa patrouille, il heurte alors une mine à 0150. Il s'ensuit une formidable explosion en plein milieu du navire ce qui a pour effet de ravager la quasi totalité des salles de machines et chaufferies. Par une brèche d'une vingtaine de mètres sur son flanc bâbord, la mer s'engouffre dans les oeuvres vives du destroyer qui stoppe. Vingt minutes plus tard, malgré les efforts faits pour contenir la voie d'eau, le navire accuse 12 degrés de gite et parait devoir à terme chavirer. Le Commandant Kneuphers fait alors mouiller ses deux ancres afin d'empêcher le Meredith de dériver en eau profonde tandis que se maintiennent à proximité immédiate le destroyer Jeffers et plusieurs bâtiments de servitude afin de récupérer les naufragés. A l'aube, la voie d'eau est contenue et l'équipe de sauvetage travaille fiévreusement au pompage des compartiments et à l'épontillage des cloisons, parvenant à réduire la gite du navire. A 2100, l'équipage d'un remorqueur prend la suite des opérations de sauvetage. Au matin du 9 Juin, un raid de bombardiers allemands prend pour objectif le Meredith toujours immobilisé. Deux bombes d'une tonne explosent à faible distance mettant à mal la coque qui avait déjà bien souffert. Pourtant, les avaries semblent malgré tout superficielles et le travail de sauvetage reprend. Mais à 1010, sans signe préalable, le destroyer se casse en deux et coule. Par chance, personne ne se trouve dans les fonds du navire à ce moment là et le remorqueur récupère la totalité de l'équipe d'intervention. Deux officiers et 33 hommes ont péri lors de l'explosion de la mine.

Abandonnée, l'épave du Meredith demeurera sur place jusqu'au mois d'Août 1960 quand une entreprise de démolition achèvera de la démanteler

A l'annonce du Débarquement allié en Normandie, la 8 Zerstörer Flottille composée des contre torpilleurs Z-32, FKpt von Berger, chef de flottille, Z-24, KKpt Birnbacher et ZH-1, KKpt Barckow avait pris la mer depuis sa base du Verdon pour rallier Cherbourg et de là, exercer une menace sur les forces Alliées. Au large d'Ouessant dans la nuit du 6 au 7 Juin, ces navires étaient attaqués par la RAF et tellement endommagés qu'ils devaient se réfugier à Brest. Après des réparations sommaires, la 8-ZF à laquelle s'était joint le torpilleur T-24 reprend la mer au soir du 8 Juin. Ce même soir, la 10th Destroyer Flottilla est aussi à la mer, engagée dans une mission de ratissage de la Manche occidentale, pensant bien trouver quelques navires ou sous-marins allemands se dirigeant vers la Normandie. Cette force composée de destroyers de la classe Tribal comprend les navires suivants : HMS Tartar, chef de flottille, Captain Jones, HMS Ashanti, Lt Cdr Barnes, HMS Javelin, Lt Cdr Sinclair, les canadiens HMCS Haida, Cdr de Wolf et Huron, Lt Cdr Rayner. A cela s'ajoutent les deux polonais Piorun et Blyskawica. Vers minuit, la force alliée est détectée par les radars côtiers de l'Ile Vierge et les Allemands de la 8-ZF tentent alors de s'échapper en longeant la côte malgré les champs de mines. Repérés à leur tour, ils sont engagés au canon à 1 h 25 par la 10-DF et ripostent dans un tir de torpilles. Par une chance providentielle, bien que l'Ashanti ait été manqué de peu, aucune ne touche les destroyers. En compagnie du Z-24 le T-24 réussit à faire demi tour mais ils sont aussitôt pris en chasse par les canadiens. Dans le même temps, les destroyers anglais échangent force salves d'artillerie avec leurs opposants, touchant à plusieurs reprises le ZH-1 qui s'immobilise en feu de la proue à la poupe et finira par couler. Au même moment, le Z-32 parvient à placer une torpille sur le Tartar, obligeant ce dernier à rompre le combat sous la protection de ses compatriotes.

A la faveur de l'obscurité, le Z-32 parvient à échapper aux Anglais et met à son tour le cap sur Brest, seul port où il pourra une nouvelle fois se faire réparer. Mais vers 4 heures 20 du matin, le Z-32 se retrouve malencontreusement face à face avec les deux canadiens qui rejoignent le reste de la flottille après avoir renoncé à poursuivre le T-24 et un nouveau duel d'artillerie s'engage. A plusieurs reprises, le Z-32 parvient à s'échapper mais il est une dernière fois retrouvé à courte distance par les canadiens qui déclenchent alors un feu nourri sur lui, mettant plusieurs coups au but. Désemparé, le Z-32 va alors s'échouer volontairement sur la côte nord-ouest l'Ile de Batz où les Alliés l'abandonnent en proie à un violent incendie. Quelques jours plus tard, la RAF finira d'écraser l'épave sous les bombes.

Les Alliés viennent de mettre hors de combat les seules unités de surface capables de menacer sérieusement le Débarquement pour un prix peu élevé au regard de l'importance du succès obtenu. Le Tartar bien que torpillé regagne Plymouth par ses propres moyens avec 4 tués, les autres unités de la 10-DF n'ont à déplorer que des dégats mineurs et quelques blessés. Le Z-32 ne sera jamais renfloué et perd 31 officiers et marins au cours de cet engagement quant au ZH-1 il perd 109 hommes.

Dans le cadre de la construction du port Mulberry devant Arromanches, de nouveaux navires anciens sont coulés pour faire office de brise-lame. Ce sont le vapeur anglais Innerton, le vapeur français Forbin, le vieux cuirassé HMS Centurion ainsi que le croiseur HMS Durban.