1872
Le voilier anglais
John Phillips a sombré à quelque distance des Iles Scilly à la suite
d'une voie d'eau.
La
guerre sur mer
1917
Le voilier anglais
Marjorie (119 tx) est capturé par le sous-marin UB 18, Oblt
z.S. Claus Lafrenz, puis sabordé à 30 milles dans le 145 du Cap Lizard
vers le point 49.36N 04.41W.
Le vapeur italien Mar
Cor (3257 t.), de Cardiff à Dakar, est torpillé et coulé par le
sous-marin UB 32, Kplt Max Viebeg, à 25 milles dans l'ouest de
Bishop Rock.
Le cotre de pêche
français Eugène Mathilde (15 tx) ainsi que le cotre François
Georgette (7 tx) sont coulés entre Barfleur et Le Havre par le
sous-marin UB 40, Oblt z.S. Hans Howaldt.
1918
Le vapeur charbonnier
anglais Moidart (1303 t.) est torpillé par le sous-marin UC 77,
Oblt z.S. Johannes Riess, à 7 milles dans le 140 de Lyme Regis et coule
vers le point 50.39N 02.47W. Vingt hommes étaient à bord dont seulement
5 ont survécu.
1944
Le chaland porte canons
(Artillerieträger-Flak) AF-15 est endommagé au cours d'une
attaque aérienne au large de Dieppe et coulé pendant la tentative de
remorquage vers le port.
Operation Overlord
Le destroyer USS
Meredith, Cdr George Kneupher, au terme de son armement et
entrainement, appareillait de Boston le 8 Mai 1944 à destination de
Plymouth qu'il atteignait le 27. Il se préparait alors à être engagé
dans les opérations du Débarquement de Normandie
Au matin du 6 Juin, après
avoir escorté la force d'invasion, il prend part au bombardement du
rivage d'Utah Beach afin d'en rendre l'accès moins périlleux pour les
troupes qui vont y débarquer. Cette mission ayant été menée à bien, le
Meredith commence alors une patrouille de surveilance de
l'estuaire de la Seine. Le 7 dans les toutes premières heures, son
artillerie repoussait un vol d'appareils de la Luftwaffe qui semblaient
s'apprêter à larguer de nouvelles mines dans ces eaux déjà bien
fournies. Poursuivant sa patrouille, il heurte alors une mine à 0150. Il
s'ensuit une formidable explosion en plein milieu du navire ce qui a
pour effet de ravager la quasi totalité des salles de machines et
chaufferies. Par une brèche d'une vingtaine de mètres sur son flanc
bâbord, la mer s'engouffre dans les oeuvres vives du destroyer qui
stoppe. Vingt minutes plus tard, malgré les efforts faits pour contenir
la voie d'eau, le navire accuse 12 degrés de gite et parait devoir à
terme chavirer. Le Commandant Kneuphers fait alors mouiller ses deux
ancres afin d'empêcher le Meredith de dériver en eau profonde
tandis que se maintiennent à proximité immédiate le destroyer Jeffers
et plusieurs bâtiments de servitude afin de récupérer les naufragés. A
l'aube, la voie d'eau est contenue et l'équipe de sauvetage travaille
fiévreusement au pompage des compartiments et à l'épontillage des
cloisons, parvenant à réduire la gite du navire. A 2100, l'équipage d'un
remorqueur prend la suite des opérations de sauvetage. Au matin du 9
Juin, un raid de bombardiers allemands prend pour objectif le
Meredith toujours immobilisé. Deux bombes d'une tonne explosent à
faible distance mettant à mal la coque qui avait déjà bien souffert.
Pourtant, les avaries semblent malgré tout superficielles et le travail
de sauvetage reprend. Mais à 1010, sans signe préalable, le destroyer se
casse en deux et coule. Par chance, personne ne se trouve dans les fonds
du navire à ce moment là et le remorqueur récupère la totalité de
l'équipe d'intervention. Deux officiers et 33 hommes ont péri lors de
l'explosion de la mine.
Abandonnée, l'épave du
Meredith demeurera sur place jusqu'au mois d'Août 1960 quand une
entreprise de démolition achèvera de la démanteler
A l'annonce du
Débarquement allié en Normandie, la 8 Zerstörer Flottille composée des
contre torpilleurs Z-32, FKpt von Berger, chef de flottille,
Z-24, KKpt Birnbacher et ZH-1, KKpt Barckow avait pris la mer
depuis sa base du Verdon pour rallier Cherbourg et de là, exercer une
menace sur les forces Alliées. Au large d'Ouessant dans la nuit du 6 au
7 Juin, ces navires étaient attaqués par la RAF et tellement endommagés
qu'ils devaient se réfugier à Brest. Après des réparations sommaires, la
8-ZF à laquelle s'était joint le torpilleur T-24 reprend la mer
au soir du 8 Juin. Ce même soir, la 10th Destroyer Flottilla
est aussi à la mer, engagée dans une mission de ratissage de la Manche
occidentale, pensant bien trouver quelques navires ou sous-marins
allemands se dirigeant vers la Normandie. Cette force composée de
destroyers de la classe Tribal comprend les navires suivants : HMS
Tartar, chef de flottille, Captain Jones, HMS Ashanti, Lt Cdr
Barnes, HMS Javelin, Lt Cdr Sinclair, les canadiens HMCS Haida,
Cdr de Wolf et Huron, Lt Cdr Rayner. A cela s'ajoutent les deux
polonais Piorun et Blyskawica. Vers minuit, la force
alliée est détectée par les radars côtiers de l'Ile Vierge et les
Allemands de la 8-ZF tentent alors de s'échapper en longeant la côte
malgré les champs de mines. Repérés à leur tour, ils sont engagés au
canon à 1 h 25 par la 10-DF et ripostent dans un tir de torpilles. Par
une chance providentielle, bien que l'Ashanti ait été manqué de
peu, aucune ne touche les destroyers. En compagnie du Z-24 le
T-24 réussit à faire demi tour mais ils sont aussitôt pris en chasse
par les canadiens. Dans le même temps, les destroyers anglais échangent
force salves d'artillerie avec leurs opposants, touchant à plusieurs
reprises le ZH-1 qui s'immobilise en feu de la proue à la poupe
et finira par couler. Au même moment, le Z-32 parvient à placer
une torpille sur le Tartar, obligeant ce dernier à rompre le
combat sous la protection de ses compatriotes.
A la faveur de
l'obscurité, le Z-32 parvient à échapper aux Anglais et met à son
tour le cap sur Brest, seul port où il pourra une nouvelle fois se faire
réparer. Mais vers 4 heures 20 du matin, le Z-32 se retrouve
malencontreusement face à face avec les deux canadiens qui rejoignent le
reste de la flottille après avoir renoncé à poursuivre le T-24 et
un nouveau duel d'artillerie s'engage. A plusieurs reprises, le Z-32
parvient à s'échapper mais il est une dernière fois retrouvé à courte
distance par les canadiens qui déclenchent alors un feu nourri sur lui,
mettant plusieurs coups au but. Désemparé, le Z-32 va alors
s'échouer volontairement sur la côte nord-ouest l'Ile de Batz où les
Alliés l'abandonnent en proie à un violent incendie. Quelques jours plus
tard, la RAF finira d'écraser l'épave sous les bombes.
Les Alliés viennent de
mettre hors de combat les seules unités de surface capables de menacer
sérieusement le Débarquement pour un prix peu élevé au regard de
l'importance du succès obtenu. Le Tartar bien que torpillé
regagne Plymouth par ses propres moyens avec 4 tués, les autres unités
de la 10-DF n'ont à déplorer que des dégats mineurs et quelques blessés.
Le Z-32 ne sera jamais renfloué et perd 31 officiers et marins au
cours de cet engagement quant au ZH-1 il perd 109 hommes.
Dans le cadre de la
construction du port Mulberry devant Arromanches, de nouveaux navires
anciens sont coulés pour faire office de brise-lame. Ce sont le vapeur
anglais Innerton, le vapeur français Forbin, le vieux
cuirassé HMS Centurion ainsi que le croiseur HMS
Durban.
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