24 JANVIER

 

1976

Le pétrolier libérien de 127000 tonnes Olympic Bravery, Capt. E. Tsioros, effectue son premier voyage de Brest à Farsund pour remise à son propriétaire à l'issue d'une traversée d'essais quand, victime d'une panne de machine et de sept coupures consécutives de courant, il s'échoue sur les récifs à environ 1 mille au nord-ouest du phare de Creac’h à Ouessant. L’équipage est évacué en totalité. Fort heureusement, le navire étant sur lest, la pollution reste relativement réduite, mais ce sont quand même 1200 tonnes de pétrole qui se déversent dans la mer. Toute tentative pour remettre à flot le pétrolier géant restera vaine et il se brise en deux au matin du 13 Mars durant une tempête atteignant la force de l’ouragan. Le 17 Mars, un hélicoptère de la Marine qui inspectait les dégâts causés par la pollution s'écrase, tuant les 4 hommes qui se trouvaient à bord.

Déclarée potentiellement perte totale, l'épave est vendue symboliquement 1 franc à un chantier de démolition marseillais mais en raison des tempêtes hivernales si fréquentes dans cette région, le travail ne commençera jamais réellement et au printemps suivant, le pétrolier géant n'était déjà plus qu'un amas de tôles.

 Le navire qui était assuré pour un montant de 50 millions de dollars allait devenir la plus coûteuse indemnisation jamais payée à l’époque par des assureurs, ce qui fit dire à certains que l’accident aurait pu être volontaire mais aucune preuve en ce sens n’a jamais été apportée.

 

1977

Le chalutier Bucentaure (124 t.) est perdu dans la tempête à environ 100 milles dans le nord-ouest d'Ouessant, entrainant la perte de ses 4 hommes d’équipage.

 1982

Au cours d’une traversée de Rouen vers Lattaquieh, le cargo grec Ekaterini P. entrait au port de Brest le 21 Décembre 1980, à la suite d’une avarie de machine et du rippage de sa cargaison. Le mois suivant, le navire était abandonné dans le port, à la fois par son équipage et par son armateur. Le 24 Janvier, il est finalement remorqué hors du port et sera coulé le surlendemain au large de Penmarc’h par la Marine Nationale.

 1984

Comme bien souvent, ce mois de Janvier est marqué par les tempêtes dans la Manche. Le même jour, la violence des éléments sera à l'origine de la perte de deux navires dont un de fort tonnage.

Le cargo à moteur libérien Radiant Med (2999 t.) qui a appareillé la veille de Gand pour Pointe-Noire avec un chargement de 4500 tonnes de farine plus 500 tonnes de maïs, fait route dans du très gros temps. Alors qu'il se trouve à 13 milles dans le SO de Guernesey, il chavire sans doute par suite du déplacement de sa cargaison et coule par 49.19N 03.00W. Le bateau de sauvetage de St Peter Port se rend aussitôt sur les lieux mais il est déjà trop tard pour 16 des 25 hommes présents à bord. Les neuf rescapés en état d'hypothermie seront hospitalisés à Guernesey.

Au large d’Ouessant le minéralier norvégien de 11503 tonnes Alppi est en remorque vers un chantier de démolition espagnol mais dans la tempête, la remorque casse. Poussé par le vent, le navire vient faire côte dans les parages de l’Ile de Batz où la mer achèvera de le briser.

 

 La guerre sur mer

1918

Le voilier anglais Charles (78 tx) est intercepté par le sous-marin U 90, Kplt Walter Remy et coulé au canon vers le point 49.30N 02.45W. Le voilier qui était armé d'un canon ayant ouvert le feu contre le sous-marin, son Capitaine et deux de ses hommes sont fait prisonniers.

Le vapeur norvégien Elsa (3581 t.), est torpillé et coulé à 5 milles E.SE du port de Dartmouth par le sous-marin UB 31, Oblt z.S. Thomas Bieber.