1804
Le navire anglais Active, venant de Plymouth sur lest, fait naufrage
aux Iles Scilly. L’équipage a été sauvé.
1977
Le caboteur danois
Lady Kamilla (490 t.) fait route de Bayonne vers Manchester en
cette veille de Noël avec un chargement de 620 tonnes de soufre. Alors
qu'il se trouve à une quinzaine de milles dans l'ouest de Trevose Head,
Cornouailles, la tempête arrache les prélarts et le navire commence à
faire eau. Il y a neuf personnes à bord dont deux femmes et deux
enfants. La perte du navire ne sera connue que le lendemain quand un
hélicoptère Sea King repêche un homme et une femme dans un dinghy après
13 heures de dérive. Conduits à l'hôpital, ils ne pourront que confirmer
avoir été les deux seuls à pouvoir évacuer le bateau avant qu'il ne
coule d'un seul coup.
La
guerre sur mer
1916
Le vapeur anglais
Bargany (872 t.), de Cardiff à Lorient avec du
charbon, est attaqué par le sous-marin UC 17, Oblt z.S. Ralph
Wenninger, à 16 milles dans le 350 d'Ouessant et coulé au canon par
48.52N 05.19W.
1917
En route de
Southampton vers Boulogne avec du matériel de guerre, le vapeur Luciston
(2877 t.) est torpillé à 1,5 mille dans le 258 du bateau-feu d'Owers
par le sous-marin UC 71, Oblt z.S. Ernst Steindorff. Endommagé, il
sera
remorqué et échoué à la côte mais s'avérera irréparable et sera en
conséquence démoli sur place. Un homme a trouvé la mort au moment du
torpillage.
1944
Le paquebot belge
Léopoldville, Capitaine Limbor, qui en temps de paix effectuait la ligne
du Congo, avait été réquisitionné comme transport de troupes après la
chute de la Belgique en Mai 1940. Sa perte en cette veille de Noël, bien
que peu connue dans le contexte d'une guerre par ailleurs tellement
meurtrière, reste l'un des plus grands drames de la Manche. Il avait
embarqué à Southampton pour Cherbourg 2235 soldats de la 66e Division US
(Black Panthers) pour ce qui devait être une traversée de routine malgré
l'état de guerre et pris la mer le matin même en compagnie du transport
anglais Cheshire et d'une escorte de 4 destroyers. A 14 heures, à 25
milles de Cherbourg, par mer force 6, une alerte sous-marins est
lancée avec l'ordre d'effectuer des zigzags. A 1430, nouvelle alerte
sans plus de précisions que la précédente. A 1756, alors que le Léopoldville
est presque parvenu à destination, se produit une
double explosion qui est attribuée tout d'abord à des mines. Il
s'agit en fait de deux torpilles tirées par le sous-marin U 486,
Oblt z.S. Gerhard Meyer, qui est en embuscade dans ces parages
particulièrement fréquentés. L'explosion provoque l'effondrement des
deux ponts arrière du navire, prenant ainsi au piège un grand nombre
d'hommes. Le Capitaine belge ne semble pas prendre toute la mesure de la
situation et mouille à 5,5 milles de Cherbourg sans même envoyer un
message de détresse. Il faut attendre 45 minutes avant que ne commence
l'évacuation et encore d'une manière bien lente, faute d'organisation et
de consignes précises de la part de l'équipage. Dans le même temps, le
destroyer anglais Brilliant, Lt.Cdr John Pringle, reste à proximité
prenant quelques 700 hommes à son bord tandis que les autres navires de
l'escorte partent à la recherche d'un éventuel sous-marin. A 19 h 30, le
destroyer met le cap sur Cherbourg avec ce premier contingent de soldats
et demande pour la première fois une assistance, le paquebot
ne semblant pas en danger immédiat. Et pourtant, une heure plus tard,
les cloisons étanches cédent d'un seul coup et le Léopoldville
coule
en moins de dix minutes. Par suite d'un ordre mal compris, une partie de
l'équipage quitte alors le navire, laissant les malheureux soldats se
débrouiller seuls de la mise à l'eau des embarcations. De petits bateaux
appareillent de Cherbourg à la hâte mais c'est déjà trop tard pour
beaucoup des hommes qui avaient pris place à bord.
Au total, ce sont
802 soldats et six membres d'équipage dont le Capitaine Limbor qui
trouveront la mort dans ce drame qui n'aurait jamais du se produire.
L'épave, sépulture de guerre, repose par 49.45.244N, 01.36.534W sur un
fond à 52 mètres.
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