20 DECEMBRE

 

1656

Au mouillage dans Stokes Bay, Solent, HMS Pelican une frégate anglaise de 38 canons est détruite par un incendie.

1871    

Le vapeur anglais Delaware, Capt. Preston, avait appareillé de Liverpool pour Calcutta le 18 Décembre avec un équipage de 44 hommes et un chargement de coton, de soie, de feuilles de plomb et d'étain. Bien que possédant une machine à vapeur, le navire était gréé en voilier, la machine servant principalement à pallier l'absence de vent. Le 20 Décembre, alors que la tempête de noroit forcit pour atteindre la force de l'ouragan, le navire est aperçu par les pilotes de l'ile de Bryher, Scilly, malmené par les énormes rouleaux venus de l'Atlantique. Le Delaware est alors poussé par la tempête en direction des récifs de Norrard Rocks et de Tearing Ledge. S'il vient à faire naufrage là-dessus, son sort sera scellé. Montés au sommet de South Hill, les pilotes impuissants peuvent dans leurs lunettes voir l'équipage qui se bat frénétiquement contre les éléments déchaînés. A bord du navire, les foyers de la machine sont poussés au rouge mais ce n'est pas suffisant et bientôt il faut la stopper. Le Capitaine ordonne alors d'envoyer un foc pour tenter de guider le navire entre Mincarlo et les autres récifs, la mer étant en effet beaucoup moins grosse derrière cette barre de récifs.

Malheureusement, au grand désespoir de l'équipage et des témoins à terre, le foc est emporté par la tempête en quelques minutes. En dernier recours, l'équipage tente alors d'envoyer une voile d'étai mais elle aussi est arrachée presque aussitôt. Désemparé, le Delaware à présent devenu le jouet des vagues et ses malheureux marins n'ont plus d'autre issue que de recommander leur âme à Dieu. Une vague énorme l'enveloppe et il disparaît complètement sous une muraille d'eau. Quand il réapparait, les témoins constatent qu'il a perdu toute sa mâture. La vague suivante le coiffe et cette fois il disparait à jamais. Un vapeur en acier vient de disparaître en quelques instants sur les récifs de Norrard Rocks. Les hommes de Bryher estimant que s'il y a des survivants, ils seront immanquablement portés vers White Island, une île inhabitée de l'archipel, décident sans l'ombre d'une hésitation de se porter avec une embarcation dans cette direction. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a 5 survivants que l'on peut apercevoir à la lunette. Deux aggrippés à une moitié d'embarcation, deux accrochés à un espar et un autre se tenant à une épave. Monté par dix hommes, le canot de Bryher met le cap sur White Island. Quand la moitié d'embarcation est jetée sur les rochers avec ses naufragés, les deux occupants parviennent sur le sommet d'une vague à prendre pied et à escalader la falaise jusqu'à l'herbe du sommet. Les deux naufragés de l'espar sont rejetés 100 mètres plus loin sur une partie de l’île qui couvre à marée haute. On les aperçoit s'accrochant aux rochers mais malgré une lutte acharnée, ils sont bientôt emportés et noyés. Quant au dernier des rescapés, celui qui se cramponne à une épave, il est jeté au même endroit que les deux premiers mais épuisé, il n'a pas la force de se sortir des rochers et est à son tour emporté. Dans des conditions terriblement difficiles et dangereuses, les sauveteurs atteignent enfin l'île et réconfortent les naufragés. Ne trouvant aucun autre survivant, ils reprennent le chemin du retour pour rejoindre Bryher où ils vont arriver au bord de l'épuisement avec les deux rescapés qui seront finalement les seuls survivants de ce naufrage. Il s'agissait de Mc Whinnie, le Second Capitaine et Jenkins, le 3e Lieutenant.

Il est à remarquer que jamais l'attitude héroïque des sauveteurs ne fut signalée, encore moins récompensée. Ils ne reçurent même pas un remerciement de la part d'aucune autorité. Heureusement, il reste la mémoire collective des iliens qui a permis de transmettre cette histoire jusqu'à nous. Les restes de l'épave ont été localisés au point 49.56.326 N, 06.23.084 W (référentiel inconnu)

 1889    

Au large de St Catherine's Point, Ile de Wight, le vapeur anglais Cleddy entre en collision avec le vapeur Isle of Cyprus et sombre. Treize hommes de son équipage perdent la vie dans ce naufrage.

 1896    

Le vapeur français Buzuzlo, ex Weston anglais, fait naufrage dans la tempête vers le point 49.26N 02.40W. Une embarcation ayant à son bord deux cadavres de marins de ce navire sera retrouvée à Pezerie Bay, Guernesey, le lendemain.

 

 La guerre sur mer

1915

Le caboteur anglais Belford (516 t.) est au mouillage devant Boulogne avant de reprendre sa route vers Calais avec son chargement de fuel. C’est une cible tentante qui n’échappe pas à une torpille du sous-marin UB 10, Oblt z.S. Otto Steinbrinck. Le même jour, le pétrolier anglais Huntly (1153 t.) qui s’engage dans les passes d’accès à Boulogne encaisse lui aussi une torpille de l’UB 10 et perd deux hommes.

 1917

Le vapeur anglais Polvarth de Gibraltar à Swansea est torpillé par le sous-marin U 86, Kplt Alfred Götze et coule au large d'Ouessant, au point 48.20N 06.00 W. Deux hommes sont perdus avec le navire.

 Le sous-marin UB 31, Oblt z.S. Thomas Bieber,  a pris la route de retour vers sa base des Flandres et longe la côte sud de Grande Bretagne. A 6 milles E.NE de Start Point, il torpille le charbonnier anglais Alice Marie en route de la Tyne vers Rochefort. Il coule ensuite de la même façon le vapeur anglais Warsaw de Saint Malo vers Liverpool, cette fois à 4 milles dans le 125 de Start Point. Le navire coulera si vite qu’aucun des 17 hommes de son équipage ne survivra. La journée du sous-marin s’achève avec le torpillage du vapeur anglais Eveline (2605 t.) à 9,5 milles dans le 186 de Berry Head.