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Sur coffre en rade de Brest en
1949
CARACTERISTIQUES du NAVIRE
Frégate US de la classe TACOMA
Longueur 92m70
Largeur
11m50
Déplacement 1430 tonnes
Vitesse
20 noeuds
2
machines alternatives de 5500 CV chacune
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Equipage 92 hommes (Marine
Nationale) - Sous pavillon US, son équipage était de 176 hommes.
Mis sur cale le 25
Octobre 1943 aux USA par American Shipbuilding Co., Ohio sous le nom de
Roanoke et lancé le 18 Mars 1944 sous le nom de USS Lorain
(PF-93) du nom de cette ville de l'Ohio où se trouvait le chantier, le
navire eut pour marraine Mrs F. Henderson, mère du Major Lofton Henderson du
Corps des Marines qui avait trouvé la mort durant la bataille historique de
Midway.
Racheté par la Marine
Nationale le 26 Mars 1947, le navire était ensuite utilisé comme bâtiment
stationaire dans l'Atlantique Nord, assurant l'observation météo et
l'assistance de la navigation aérienne transatlantique. |
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La soirée du 15 Septembre 1950
La frégate Laplace, Capitaine de Frégate
André Rémusat,
avait été relevée le 13 Septembre 1950 au point K (45N 15W) par le
Poincaré et avait reçu ordre de faire route sur Saint Malo pour y
représenter la Marine Nationale à l'occasion de la cérémonie d'inauguration
de la nouvelle écluse du port prévue le Samedi 16, puis de regagner Brest le
18. Arrivé au large de Saint Malo en fin d'après-midi du 15, en avance sur
son horaire, le Commandant Rémusat décidait de passer la nuit au mouillage
afin de ne se présenter devant l'écluse que lors de la cérémonie du
lendemain matin. La frégate venait alors prendre le mouillage à quelques
milles dans l'ouest de St Malo en Baie de la Fresnaye, sous l'abri du Cap
Fréhel.
La soirée se déroulait normalement, marquée pour
l'essentiel par une avance de solde à l'équipage suivie de la projection
d'un film de Charlie Chaplin à la cafeteria. Soudain, peu avant minuit, une
très violente explosion située vers l'arrière, secouait le navire qui
s'inclinait alors rapidement et sombrait par faible profondeur en 10
minutes. Le Laplace venait de déclencher l'explosion d'une mine
qui avait sans doute échappé aux draguages effectués apès la guerre. La
rapidité de l'engloutissement ne permettant pas de mettre des embarcations à
l'eau, de nombreux hommes se retrouvaient bientôt à la mer, munis seulement
de gilets de sauvetage. Durant toute la nuit, ils allaient dériver dans un
sens puis dans l'autre sous l'effet des courants de marée. Quatre hommes
pourtant réussissaient à prendre pied au Cap Fréhel où ils furent recueillis
par un paysan. Epuisés et supposant que l'alerte avait été donnée par le
bruit de l'explosion, ils négligèrent malheureusement de s'en assurer. Or ce
n'était pas le cas et de ce fait, la catastrophe ne fut découverte que le
lendemain matin lorsque le bateau-pilote vint prendre en charge le
Laplace dont il ne retrouva qu'une large nappe de mazout et de
nombreuses épaves avant de repérer un premier groupe de rescapés. Dès lors,
d'importants moyens de sauvetage furent mis en oeuvre mais c'était trop tard
pour 51 marins qui avaient déjà succombé.
L'enquête devait
démontrer que la perte du navire avait été causée par la détonation d'une
mine magnétique dite "à actuations". En effet, malgré un draguage effectué
l'année précédente, la Baie de la Fresnaye n'était pas encore considérée
comme "saine" mais une lecture sans doute superficielle des Instructions
Nautiques (NEMEDRI) n'avait pas permis d'en apprécier le risque. Le
Commandant
Rémusat ne put jamais s'en expliquer car il devait trouver la
mort avec son navire.
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