Les dernières torpilles de l'UB-109
Aout 1918 |
Lu |
Ma |
Me |
Je |
Ve |
Sa |
Di |
|
|
|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
19 |
20 |
21 |
22 |
23 |
24 |
25 |
26 |
27 |
28 |
29 |
30 |
31 |
|
|
Pontet-Canet
Construit en
1905 au Nylands Verksted, Christiania, Norvège
Armateur :
Compagnie Worms, Le Havre
Longueur 71m,
largeur 10m20, creux 6m10
1183 tonnes
brutes
Machine à triple
expansion109 CV nominaux
|
Helge
Construit en 1877 par W.Gray &
Co., West Hartlepool GB
Armateur : A.B. Uner
Homeport, Norköping
Long. 78m, larg. 9m40, creux
5m80
1133 tonnes
brutes
Machine compound de 101 CV
nominaux
|
La
dernière traversée
Le 21 Aout 1918,
Helge en compagnie de plusieurs navires se met en route en convoi depuis
Londres à destination de Brest avec un chargement de 1510 tonnes de ciment
en sacs. Après une escale au Havre puis à Cherbourg, il reprend la mer le 25
en compagnie du vapeur français Pontet-Canet et de deux autres suédois, les
vapeurs Dux et Venersborg. Le convoi est escorté par deux chalutiers armés.
Mais sur la route de Brest, à une douzaine de milles dans le NNW des Héaux
de Bréhat, le convoi croise le sous-marin UB 109, Kplt Kurt Ramien, qui rentre
d'une patrouille peu fructueuse en Atlantique. Sans être repéré, le
sous-marin se
place en position de tir et à 21h15 le 25, il lance une première torpille.
Le Pontet Canet
qui fait route à destination de Nantes
est atteint et commence à couler rapidement. Six hommes vont trouver la mort
avec leur navire. Grosse émotion dans le convoi qui se
disperse tandis que les escorteurs tentent de retrouver la tace de l'U-Boot.
Les trois suédois mettent alors cap au sud à toute vapeur pour chercher la protection de la côte
et tenter ainsi d'échapper au sous-marin.
Peine perdue, l'UB 109 a gardé le contact et les suit puis se place une nouvelle fois en
position de tir. Une torpille part et touche le Helge à hauteur de la soute
avant. Le vieux navire est littéralement coupé en deux par l'explosion et
coule instantanément. Sur un équipage de 17 hommes, il ne reste que 4 naufragés dont le capitaine, qui surnagent
en s'accrochant à des épaves. Le sous-marin vient en surface et après avoir
demandé aux rescapés le nom de leur navire, sa provenance et sa destination,
il disparait dans la nuit. Deux marins suédois vont dériver longuement jusqu'au cap
Fréhel tandis que le capitaine et un homme vont passer trente trois heures
dans l'eau avant d'être recueillis par un dragueur et débarqués à St Malo. |
|
La fin de l'UB 109
Poursuivant
la route sur le chemin du retour vers leur base de Zeebrugge, Kurt Ramien et
ses hommes remontent la Manche en direction du Pas de Calais. C'est toujours
un passage délicat car les Alliés ont établi de véritables barrages de mines
de plus en plus sophistiqués. En général, les Commandants d'U-Boot
préfèrent tenter de forcer le passage de nuit.
|
C'est ce
que fait Ramien, mais malgré sa prudence, il est détecté par une ligne
d'hydrophones que les Anglais ont installé récemment et lorsque le
sous-marin arrive à hauteur du piège qui lui est tendu, un opérateur à terre
déclenche à distance l'explosion d'une mine. Les conséquences de l'explosion
sont dramatiques. Eventré, l'UB 109 va aussitôt au fond sur lequel il s'immobilise.
La plupart de son équipage a trouvé la mort quasi instantanément mais
pourtant neuf hommes dont Kurt Ramien sont encore vivants, prisonniers du
kiosque. Dans le noir et dans l'angoisse que l'on imagine, il faut noyer ce
compartiment afin d'équilibrer les pressions et pouvoir ouvrir le panneau
d'accès. Dès que cette condition est réalisée, le panneau est ouvert et les
uns après les autres, les marins naufragés sont poussés hors du kiosque par
Ramien qui évacue le dernier. Au cours de la remontée, l'un d'eux va se
noyer, ce qui fait qu'ils ne seront plus que huit survivants bientôt
repêchés par un chalutier armé anglais. Kurt Ramien prend alors le chemin
d'un camp de prisonniers en Angleterre ; il en sortira un an plus tard.
ci-contre, le Konteradmiral
Kurt Ramien en 1939 - clic sur la photo pour voir sa fiche biographique |
|
L'épave du Helge aujourd'hui
Prof. moyenne 40 m. Localisation
48.49N 02.45W env. 10 m ENE de St Quay Portrieux
|
|
L'étrave
retournée et
une ancre de secours |
|
|
L'hélice, l'étambot et la structure de l'étrave qui se dégrade |
Les sacs de
ciment de la cargaison du dernier voyage. Les photos
sous-marines sont © L & A Lavignasse, le croquis de l'épave est © SMPE
( Video non disponible) |
|