1881
Le vapeur britannique Benin
(1530 t.) en
route de la Côte Occidentale d'Afrique vers Liverpool sombre à la suite
d'une collision vers le point
50.53N 03.31W.
1901
Le torpilleur français 91 fait naufrage au
large de Lézardrieux.
1912
Le trois-mâts barque anglais Wendur
(2046 tx),
Capt. G.H. Blackstock, de Port Pirie (Australie) à Plymouth pour ordres
avait repris la mer vers Swansea son port de déchargement. Dans la nuit,
il talonne sur les récifs de Seven Stones, Iles Scilly, et commence à se
remplir si vite que les prélarts de cale sont arrachés par la pression
de l'air. L'équipage évacue alors le navire en hâte mais le steward est
noyé dans sa cabine ainsi que deux marins de couleur qui n’ont pas voulu
quitter le navire.
1989
C'est une intervention remarquable dans
des conditions extrèmes des hélicoptères de la base de Culdrose qui
permit de sauver 15 des 16 hommes composant l'équipage du cargo panaméen
Secil Japan (2625 t.). Une tempête de force 9 souffle dans la soirée
quand au large de la Cornouaille, le navire prend soudainement
une gite inquiétante après glissement de sa cargaison et finit par
dériver jusqu'à s'échouer vers minuit sur les récifs de Hell's Mouth
près de St Ives. Les canots de sauvetage de St Ives et de Padstow
prennent aussitôt la mer mais confrontés à des vagues énormes, il leur
est
impossible de secourir l'équipage du cargo. Malgré l'obscurité et la
tempête, deux hélicoptères se portent alors à leur secours, parvenant à
hélitreuiller presque tout le monde, un homme ayant été perdu lorsque
coule la
partie milieu du navire qui s'était déjà brisé en trois. Cet
homme sera aperçu un instant nageant vers les rochers mais il ne
parviendra
jamais jusque là.

La
guerre sur mer
1915
Fructueuse journée pour le sous-marin
U 29, Kplt Otto Weddigen. Tout d’abord, le vapeur anglais Indian
City (4645 t.), de Galveston au Havre avec un chargement de coton
est intercepté. Après l'évacuation de son équipage il est torpillé. En
feu, le vapeur ne sombrera que le lendemain, à une dizaine de milles
dans le sud de St. Mary's, Iles Scilly. Un peu plus tard, il capture
le vapeur anglais Headlands (2988 t.), Capt. Lagg, de Marseille à
Swansea sur lest. Ayant délibérément ignoré le signal du sous-marin lui
intimant l'ordre de stopper, il est torpillé et sombre sans perte de
vies à 8 milles dans le sud de Bishop Rock. Puis c’est le vapeur anglais
Andalusian (2349 t.), de Glasgow vers Patras, Grèce, qui est
arrêté à 25 milles dans l'O.NO de Bishop Rock . L'équipage allemand
fait évacuer le navire le coule au point 49.08N 07.00W.

1917
Dans le secteur des Iles Scilly, à une
soixantaine de milles dans l’ouest de Bishop Rock, le sous-marin U 62,
Kplt Ernst Hashagen, saborde le vapeur US Algonquin (1806 t.)
puis le vapeur français Jules Gomez (2595 t.).
Le vapeur anglais Topaz (696 t.)
sur lest de Honfleur à Port Talbot est torpillé à 27 milles dans le 085
de Barfleur par le sous-marin UB 18, Oblt z.S. Claus Lafrenz et
coule au point 49.50N 00.40W avec 3 hommes.
Au large de la cote ouest de
Cornouailles, le sous marin UC 47, Oblt z.S. Paul Hundius fait
des ravages au milieu d’une flottille de pêcheurs et coule pas moins de
10 bateaux dans la journée entre 10 et 15 milles dans le NO de Trevose
Head. Il s’agit des bateaux Ena (56 tx), Gratia (37 tx),
Internos (59 tx), C.A.S. (60 tx), Lent Lilly (23
tx), Nellie (61 tx), Jessamine (56 tx), Rivina (22
tx), Hyacinth (56 tx) et Proverb (37 tx).
Le vapeur anglais Glynymel (1394
t.) du Havre à Swansea sur lest est attaqué au canon puis sabordé à 23
milles dans le 190 de St. Catherine’s Point par le sous-marin UC 66,
Oblt z.S. Herbert Pustkuchen puis à 10 m ESE de Start Point, il coule le
vapeur norvégien Einar Jarl (1849 t.). Ensuite au large de
Portland Bill les navire de pêche anglais Forget me not (40 tx)
et Reindeer (52 tx) sont les victimes suivantes et finalement
c’est le vapeur anglais Memnon (3203 t.) de Dakar vers Hull, qui
est torpillé et coulé à 20 milles dans le sud-ouest de Portland Bill au
point 50.15N 02.48W. Six hommes sont tués au cours de cette
attaque.
Le sous-marin UC 68, Oblt z.S.
Hans Degetau, est en patrouille dans la zone de Start Point où il
torpille le vapeur anglais Tandil (2897 t.) qui fait route sur
Portland avec un chargement de charbon. Le vapeur coule vers le point
49.36N 02.57W
à 20 milles dans
le 285 de Portland et quatre marins sont perdus avec ce navire. Un peu plus tard, il aperçoit un vapeur contre lequel il tire
une torpille qui manque sa cible. Revenant en surface, il ouvre le feu
au canon, mais il s’agit du bateau piège Privet qui riposte à son
tour de toute son artillerie et parvient à placer plusieurs coups au but
sur le sous-marin qui plonge. Bien qu’endommagé, le sous-marin n'est pas
coulé au cours de cette action cependant il ne rentrera pas de cette
patrouille et sera porté disparu avec ses 27 hommes après le 13 mars..
1918
Le vapeur anglais Gaupen (622 t.)
de la Tyne au Havre avec du charbon, heurte une mine allemande en rade
des Dunes et coule à 5 milles dans l'E.SE du feu de North Foreland. Le
navire se rendait.
Le sous-marin anglais D-3,
Act. Lt. William
Mc Kinstry Maitland-Dougall, RCN,
avait apapreillé de Gosport le 7 Mars pour effectuer une mission anti
sous-marins dans la Manche. Le 12 Mars, le dirigeable français AT-O,
piloté par le Lieutenant Saint-Rémy décolle du Havre par temps brumeux
pour une patrouille au-dessus de la mer et monte à 1600 pieds. Vers
14h20, au large de Dieppe, un bateau est repéré dans le secteur nord
est. L'équipage du dirigeable ne pouvant l'identifier, met alors le cap
dessus. A mesure que se rapproche le dirigeable, le bateau est identifié
comme étant un sous-marin en route cap à l'ouest à toute vitesse. Se
rapprochant, l'équipage du dirigeable ne voit aucune marque extérieure
d'identification et comme il passe à sa verticale, le sous-marin tire
des fusées dans sa direction. Le Commandant du dirigeable supposant que
ce tir est destiné à tenter de mettre le feu à son engin ordonne à son
opérateur radio d'ouvrir le feu avec la mitrailleuse. On peut voir les
balles ricocher sur la coque du sous-marin qui entreprend aussitôt de
plonger. L'équipage du dirigeable entame alors une procédure de
bombardement. Les deux premières bombes lancées manquent à 20 mètres
près leur but. Au cours de la seconde passe, 4 nouvelles bombes sont
lancées dont deux atteignent presque certainement le sous-marin. Comme
le dirigeable s'éloigne, le submersible est visible partiellement
immergé, ne laissant dépasser que son kiosque, puis il disparaît à
nouveau sous la mer, ne laissant subsister en surface que ce qui est
pris pour des épaves. Lorsque le dirigeable revient sur la position, il
y a 3 ou 4 hommes à la mer. L'équipage du ballon tente alors
d'intercepter un navire de surface pour l'envoyer repêcher les naufragés
mais lorsque finalement il y parvient, il n'y a malheureusement plus
personne à sauver, les malheureux sont déjà noyés ou morts de froid et
le dirigeable rentre à sa base sans savoir qu’il vient de couler un
sous-marin allié. Dans cette regrettable affaire, l’enquête révèle que
l'équipage du dirigeable n'a utilisé aucun signal d'identification et
que d’ailleurs les marques d'identification britanniques n'étaient pas
connues des français. On sait aussi que le D-3 portait une pièce
de bois peint du signal correct d'identification sur le panneau de pont
avant. Pour la période du 1 au 15 Mars, il s'agissait d'un cercle blanc
sur fond noir. Ce signe avait été remarqué par l'équipage d'un autre
sous-marin qui avait appareillé en même temps que le D-3. Mais il
semble que la pratique habituelle consistait à peindre ce signe sur un
morceau de toile, au cas où il faudrait changer de signe durant la
patrouille. On imagine ce que peut devenir pareil signal de
reconnaissance après avoir séjourné de longues heures dans l'eau.

Pour cette dramatique méprise, le
Commandant de bord du dirigeable ne sera pas sanctionné mais
malheureusement, le sous-marin D-3 emporte avec lui 3 Officiers
et 22 hommes. Plus de détails ainsi qu'une biographie du Commandant du
D-3 sur cette
page du site
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