26 MAI

 

1910    

Déjà éprouvée par les pertes du Lutin et du Farfadet en Méditerranée, la Marine l'est une nouvelle fois en perdant tragiquement dans un abordage au large de Calais le Pluviose et ses 27 membres d'équipage. Ce matin là, le Pluviose, Lieutenant de Vaisseau Callot, l'un des premiers submersibles à vapeur avait quitté ce port pour effectuer quelques exercices de plongée avec à son bord le Capitaine de Frégate Prat, Commandant de la base, qui assistait à l'exercice. Cette sortie de routine devait être sa dernière.

A 13 h 58, le paquebot trans-Manche Pas de Calais, Commandant Salomon, qui effectue la liaison Calais-Douvres, aborde le Pluviose qui navigue en semi-plongée. Le submersible appa­rait un instant en surface puis disparait aussitôt dans la mer qui se referme sur sa proie. L'épave repose alors par dix sept mètres de fond et très vite, les secours vont s'organiser. Dans l'après-midi, c’est tout d'abord une équipe de scaphandriers qui arrive sur les lieux de l'accident. Malheureusement, ils ne pourront rien tenter en raison de la forte houle et de la violence des courants aussi, dès le soir, il faut se rendre à l'évidence que même s'il reste encore des hommes en vie à bord du Pluviose, il est désormais trop tard pour espérer les sauver.

Il faudra attendre le 3 Juin au matin pour que les scaphan­driers parviennent enfin à mailler des chaînes sur les anneaux de relevage et que l'on puisse commencer à haler hors de sa tombe le petit sous-marin. Mais, de nouveaux incidents puis une tempête feront que ce n'est que le 11 dans la nuit que le Pluviose se trouve finalement en cale sèche. A partir de ce mo­ment là, dix jours seront encore nécessaires pour extraire les vingt sept corps prisonniers de la coque d'acier. Le Lieutenant de Vaisseau Callot et son équipage seront solennellement in­humés après une émouvante cérémonie en la cathédrale Notre Dame de Paris, où des milliers de parisiens étaient venus s'as­socier au deuil des familles. En 1918, en mémoire de son Commandant, la Marine donnera à l'un de ses sous-marins le nom de Maurice Callot.

 

La guerre sur mer

1917           

La trois-mâts barque français Saint Hubert (423 tx) est capturé et coulé par le sous-marin UC 45, Kplt Hubert Aust à 6 milles dans le N.NO du Cap de la Hague.

1918           

Faisant route de Swansea sur Le Havre, le vapeur anglais Princess Royal (1986 t.) est à 3 milles O.NO de St. Agnes Head, Cornwall, quand il est torpillé par le sous-marin U 101, Kplt Carl Siegfried von Georg et coule au point 50.19.24N 05.19.54W faisant 19 victimes.

Le paquebot australien Kyarra (6953 t.) qui avait été aménagé en navire-hôpital durant la guerre fait route de Londres sur Devonport où il doit embarquer passagers et chargement pour Sydney quand il est torpillé par le sous-marin UB 57, Oblt z.S. Johannes Lohs, à 2 milles dans le sud-sud est d'Anvil Point et coule. Six marins sont tués au cours de cette action. Position de l'épave : 50 34.90N, 01 56.59W.

1944           

Au large de Selsey Bill par une nuit noire, la vedette lance-torpilles MTB732 (102 t.) prise pour un S-Boot allemand est coulée par erreur par le destroyer français La Combattante. Touchée par deux obus, la vedette explose tuant ses 17 hommes d’équipage.