1854
Le voilier anglais
Europa, Capt Gardner, avait quitté Plymouth pour la Crimée le 30 Mai
avec 44 hommes d'équipage et 62 passagers dont 5 officiers et 54 hommes
du Régiment d'Enniskillen Dragoons plus 3 femmes. En sus des vivres et
du matériel de guerre entreposé dans les cales, il y avait également 57
chevaux. Le lendemain vers 10 heures du soir, alors que le navire était
à environ 200 milles dans le SO de Plymouth, le Capitaine est tiré de sa
cabine par une alerte au feu. Il donne aussitôt l'ordre aux soldats de
prêter main forte aux marins pour lutter contre le sinistre mais
l'ambiance n’est pas bonne entre les deux groupes d'hommes qui manquent
d'entrain en un moment où tout le monde devrait être solidaire. Gagnant
la dunette, le Capt. Gardner découvre alors les soldats qui essayent de
mettre les canots à la mer tandis que leurs officiers tentent de les en
dissuader. Quelques uns pourtant parviennent à quitter le bord dans ces
embarcations sans avirons ni vivres. Le Lieutenant Colonel Moore en
charge du détachement, en compagnie de Gardner et d'une poignée de
marins courageux tente pourtant envers et contre tout de lutter contre
le sinistre. A la fin, lorsque celui-ci prend des proportions
inquiétantes, le Capt. Gardner donne l'ordre à tous de se frayer un
chemin vers l'avant où une embarcation venant du brick Clemanthe
qui s’est porté au secours de l'Europa les attend. Le Lt.Col.
Moore ne peut malheureusement arriver jusque là et disparaît avec le
navire quand il coule. Au total, 2 officiers et 16 Dragons, une femme et
deux marins vont périr tandis que les rescapés sont repêchés par le
Clemanthe, le trois-mâts Maranan, la goélette allemande
Kennet Kingsford et la frégate à vapeur Tribune qui étaient
demeurés à proximité du voilier en détresse. On suppose que l'incendie a
pu se déclarer par combustion spontanée du foin embarqué pour les
chevaux mais au vu du comportement de la troupe, la possibilité d’un
incendie accidentel n’est pas à exclure.
1885
Le vapeur anglais
Teucer (2057 t.), Capt. Power, de Singapour à Amsterdam avec un
chargement de divers a fait naufrage devant la pointe de Pern, Ouessant.
1908
Le vapeur anglais
Loanda (2702 t.) sombre au point 51.09N 01.25E alors qu'il était en
remorque au large de Douvres à la suite d'une collision avec le vapeur
russe Junona qui l'avait sérieursement endommagé sur tribord à
proximité de la salle des machines. Il transportait vers l'Afrique de
l'ouest une importante cargaison de caisses de bouteilles de gin, de
rhum et de champagne ainsi que des barils de poudre à canon.
1930
Le vapeur suédois
Inger (1457 t.) se rendant de Swansea à Sundsvall entre en collision
avec le vapeur italien Literno et sombre à 7 milles dans le
sud-ouest de Beachy Head.
La
guerre sur mer
1916
Le vapeur norvégien
Hans Gude (1110 t.), de Cardiff à Oran avec du charbon, est coulé
par le sous-marin U 44, Kplt Paul Wagenführ, à environ 55 milles
dans le N80W d'Ouessant.
1917
Parti de New York le 4
Mai, le quatre-mâts barque américain Dirigo (3004 tx), Capt. John
Urquhart, est intercepté par le sous-marin UB 23, Oblt z.S. Hans
Ewald Niemer, à 6 milles dans le SW du feu d’Eddystone et coulé à l’aide
d’explosifs vers le point 50.09N 04.28W. Un homme de son équipage perd
la vie au cours de cette action.
1940
Dans la fournaise de
Dunkerque, l’Operation Dynamo se poursuit.
Dans la nuit du 30 au 31,
le contre torpilleur français Siroco (1319 t.), Capitaine de
Corvette Guy de Toulouse-Lautrec fait route vers l'Angleterre, par la
route Y, il est aperçu et torpillé dans les parages de la bouée Kwinte
par le Schnellboote allemand S 23, Ltnt z.S. Christiansen. Dans
un premier temps, le Commandant de Toulouse-Lautrec pensera pouvoir
sauver son bateau, mais l'imposant panache de vapeur qui s'échappe de sa
chaufferie endommagée, attire dès le lever du jour l'attention d'un
bombardier de la Luftwaffe qui place aussitôt une bombe au but sur
l'arrière, provoquant l'explosion d'une soute à munitions. Une longue
colonne de feu s'éleve dans le ciel, c’est la fin du Sirocco. Sur
un équipage de 159 hommes, 3 officiers et 53 marins trouveront la mort
au cours de cette action mais le bilan total avec les soldats embarqués
s’élève à environ 650 morts ou disparus. 51.18.970 N / 02.14.127 E
Le contre-torpilleur
Jaguar (2150 t.), Capitaine de Frégate Adam, qui le 23 mai avait été
atteint par une torpille tirée depuis les vedettes allemandes S 21 et S
23, provoquant la mort d’un officier et de 20 marins, avait réussi à
s’échouer sur la plage de Malo. Devant l’impossibilité de faire quoi que
ce soit pour le sauver, il est sabordé par son équipage.
Le torpilleur français
L'Adroit (1378 t.), Capitaine de Frégate Dupin de Saint Cyr, est
attaqué dans la nuit par les bombardiers de la Luftwaffe. Gravement
endommagé par 3 bombes, il parviendra malgré tout à s’échouer sur la
plage de Malo les Bains où il est bientôt la proie des flammes jusqu’à
l’explosion de ses munitions. L’équipage parviendra à évacuer mais il y
a 27 victimes parmi son équipage.
Le dragueur auxilliaire
HMS Devonia (500 t.), ancien vapeur à roues, endommagé par la
Luftwaffe durant l’évacuation de Dunkerque doit être échoué sur les
plages où il sera abandonné.
Le chalutier armé St.
Achilleus (484 t.), Lt. Gillet, RNR, qui avait été réquisitionné par
la Royal Navy a sauté sur une mine et coulé devant Dunkerque. |