1948
Le charbonnier belge
Marie (1500 t.) se rendant de Rotterdam à La Pallice dans le
brouillard, entre en collision avec le vapeur indien Bharatkhand
et sombre au large des côtes de Bretagne vers le point 48.49N 05.04W
La
guerre sur mer
1944
Le sous-marin U 672,
Oblt Ulf Lawaetz, avait appareillé de St Nazaire le 6 Juillet 1944 à
destination de la Manche. Dans un message de position, il se situait le
14 au point 49N 06W. Par suite d'avaries, il devait relâcher le 16 à St
Pierre Port de Guernesey d'où il repartait le 17. Le lendemain alors que
le sous-marin est posé sur le fond en attendant la marée montante afin
de profiter des courants pour progresser, le bruit d'un Asdic se fait
entendre. C’est la frégate HMS Balfour, qui vient de le
localiser et elle entreprend aussitôt une passe de grenadage. Plusieurs
grenades explosent à proximité avec un résultat dramatique pour l'U
672. L'intérieur n’est plus que dévastation mais par chance, aucun
homme n’est blessé. Le sous-marin continue de faire le mort et au grand
étonnement de son équipage, il n'y a pas de nouvelle attaque de la part
du Balfour. En fait, la frégate effectuait une patrouille de
recherche de sous-marin en se laissant dériver en silence quand l'U
672 fut détecté. Le contact n'étant sans doute pas très net, une
seule passe de grenadage fut effectuée au cas où. Le contact n'ayant pas
été retrouvé ensuite par le fait des interférences provoquées par les
explosions, le Balfour poursuivra sa route sans savoir qu'il
venait de mettre un sous-marin hors de combat.
Après plusieurs heures
de silence et comme aucun navire ne semble se trouver dans les parages,
l'équipage de l'U 672 entreprend de remettre le bateau en état de
faire surface. Les voies d'eau sont faibles mais les avaries majeures,
les diesels sont arrachés de leur socle et une grande partie des
accumulateurs est hors service. La profondeur de 60 mètres ne permettant
pas de faire retour en surface avec la seule chasse d'air dans les
ballasts, toutes les pompes manuelles disponibles sont utilisées pour
vider une partie des ballasts. Au bout de plusieurs heures, l'avant
décolle enfin faisant monter exagérément l'eau dans la partie arrière.
Un autre long moment est encore nécessaire pour rétablir l'équilibre.
Tout ceci s'effectue dans des conditions précaires, la respiration des
hommes n'étant plus possible qu'à travers les cartouches de potasse des
masques. Enfin, parvenu à la profondeur de 30 mètres, Ulf Lawaetz fait
chasser aux ballasts et l' U 672 crève la surface. Un rapide
examen de la situation conduit l'Etat-Major du bateau à décider de le
saborder faute d'être réparable. L'équipage embarque en totalité dans
les canots de sauvetage et le Commandant quitte le bord en dernier après
avoir ouvert les vannes de sabordage. En quelques instants le sous-marin
disparait au point 50.03N 02.30W.
Vers midi le 19, des
chasseurs repèrent le groupe de naufragés et marquent la position avec
des fumigènes. Peu après, un hydravion Walrus amerrit à proximité et
embarque le Commandant après s'être assuré qu'il n'y a pas de blessés.
Le reste de l'équipage sera repêché dans l'après midi par des vedettes
de sauvetage et fait prisonnier.
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