1899
Ce matin là, le
vapeur Saint Jean (936 t.) venant d'Anvers fait route à destination de
Lisbonne avec un chargement de tabac quand se lève une tempête de
noroît. Le vapeur est alors à 120 milles de Belle-Ile, la mer se creuse
de plus en plus et les lames déferlent sur le navire qui doit mettre en
fuite. C'est alors qu'une vague plus forte que les autres envahit la
passerelle, arrache le compas, démolit les embarcations de sauvetage et
renverse le capitaine qui se retrouve avec une luxation du genou et 3
côtes enfoncées. Ne pouvant plus assurer son service, il passe le
commandement au second en lui donnant comme consigne d'aller en relâche
à Belle-Ile pour y prendre un pilote qui ramènerait le navire à
Saint-Nazaire, afin de réparer les dégâts. Toute la journée du 29, le
Saint-Jean lutte dans la tourmente et le soir, le second aperçoit
l'éclat du phare d'Eckmühl, mais sans compas il lui est impossible de se
situer exactement et les hommes sont épuisés. Vers 4 heures du matin,
le Saint-Jean heurte une roche qui ocasionne une importante voie d'eau
dans la salle des machines. L'équipage se précipite sur le pont et
découvre le péril qui le menace; les vagues continuent de déferler sur
le navire qui commence à s'enfoncer par l'arrière et il n'y a plus une
seule embarcation à mettre à l'eau pour tenter de fuir. Douze marins
montent dans les haubans pour se protéger des vagues, les autres restent
sur le pont et tentent de rassembler des éléments pour construire un
radeau. Ils n'en auront pas le temps, une lame balaye le pont et
engloutit les 6 hommes parmi lesquels se trouvait le capitaine. Les
marins réfugiés dans les haubans s'amarrent avec des cordages pour ne
pas être emportés lorsque brutalement, le mât de charge, projeté par la
mer vient frapper le matelot Jacuqes Nicol, le tuant sur le coup. Ce
n'est qu'au lever du jour, quand le guetteur du sémaphore de Lesconil
distingue l'épave du vapeur sur la roche Fornigou que l'alerte est
donnée. les canots de sauvetage Alexandre Van Mazech du Guilvinec et
Foubert de Bizy de Lesconil, se lancent au secours des naufragés. Dans
le même temps, la chaloupe Joseph et Marie, patron Morzadec de
Léchiagat, quitte le port en direction du vapeur et poussée par le vent
arrive la première sur les lieux du naufrage. Prenant de gros risques,
le patron réussit à récupérer deux hommes qui ont pu se jeter près de
son bateau puis le canot de sauvetage du Guilvinec arrive à son tour et
sauve les 9 derniers rescapés.
1924
Le vapeur espagnol
Alfredo (1029 t.), fait naufrage dans une tempête au large d'Ouessant.
Six membres d'équipage disparaissent
avec le navire.
1952
Le
vapeur Fermain (1074 t.)
de Guernesey,
fait naufrage après avoir heurté Black Rock au NE du
port de St Sampson’s. Position de l'épave : 49.29.040N 02.30.333W.
La
guerre sur mer
1917
Le vapeur norvégien
Tiro (1442 t.) est torpillé à 7 milles au large du Cap Lizard par le
sous-marin UB 57, Kplt Otto Steinbrinck, et coule vers le point 49.56N
05.23W.
Le chalutier armé
anglais Sapper (276 t.) est victime d’une mine mouillée par
le sous-marin UC 71, Oblt z.S. Ernst Steindorff dans les
parages du
bateau-feu d’Owers, au point 50°37'.320 N, 00°41'.233 W.
1944
Le liberty ship
américain Black Hawk fait route au sein du convoi TBC.21 de Cherbourg à
Fowey sur lest. Le convoi est parvenu au large de Portland Bill quand
le navire est vicitme d'une torpille tirée par le sous-marin U 322 Kplt
Gerhard Wysk. L'explosion de la torpille a pour effet de couper le
navire en deux. La partie arrière coule vers le point 50.28N 02.28W
tandis que la partie avant est remorquée pour être échouée dans
Worbarrow Bay où elle sera abandonnée. Au cours de cette même attaque, le
liberty ship Arthur Sewall a été également très endommagé par une
torpille tirée par ce même sous-marin.
|