3 AOUT

 

1901      

le destroyer HMS Viper, Lt Cdr William Speke, avait quitté Portland le matin même pour participer à des manœuvres d'escadre avec d'autres navires de la Channel Fleet. Parvenu au large de l'île d'Aurigny en milieu d’après-midi, il passait quelque temps dans le secteur des Casquets où il rencontrait des bancs de brouillard mais paravenait malgré tout à localiser l’ennemi de l’exercice. En fin d’après midi la brume s’était transformée en brouillard et on avait réduit la vitesse à 10 nœuds quand à 17h25 on apercevait des brisant sur tribord avant et ordre était donné de venir sur bâbord mais presque aussitôt le navire se retrouvait entouré de rochers et finissait par s’échouer. Il finissait malgré tout par se dégager puis peu après il s’échouait à nouveau et perdait ses hélices, finissant par se coucher sur les récifs de Renonquet. A 18h45, machines noyées, le Viper chavirait et son équipage l’abandonnait. La côte ayant été alertée par le tir de fusées de détresse, le bateau pilote de l’île arrivait sur les lieux d’où il remorquait les embarcations de sauvetage jusqu’à terre. Le lendemain matin, on découvrait que le destroyer était perdu. La quille avait fini par se briser et la proue déchirée faisait un angle de 90° avec elle.

L’enquête de la Navy devait conclure que le Capitaine Speke avait failli dans l’exercice des précautions à prendre par temps de brouillard particulièrement en ne s’assurant pas qu’un relevé précis des angles de route successifs était tenu. Pour cela il reçût un blâme. Le Lieutenant Mc Kenzie qui était Officier de Navigation fut pour sa part informé qu’il encourait le "déplaisir des Lords" pour avoir inséré a posteriori les données manquantes dans le journal de navigation.

Quelques débris seraient encore visibles par 49.44.233N, 02.16.533W.

1935      

Le paquebot trans-Manche anglais Princess Ena (1198 t.) se rendait sur lest de Jersey à Saint Malo quand un incendie se déclare dans une cabine de 1ere classe et s'étend à tout le bord. Malgré la mise en oeuvre rapide d'importants moyens, rien ne pourra être fait pour sauver le bateau qui coulera le lendemain au point 49.03.030N 02.20.670W sans pertes humaines.

 

 La guerre sur mer

1916      

Déjà très actif la veille, le sous-marin UB-18, Oblt z.S. Otto Steinbrinck poursuit ses activités dans le même secteur et vers midi, c'est la goélette française Jacques Cartier (259 tx) en route de Saint Malo sur Dunkerque qui est interceptée au nord du Cap de la Hague et coulée au moyen d'explosifs au point 49.57N, 00.02W. Ses 10 hommes d'équipage seront sauvés par le Typhon avant d'être transférés sur le Saint Hubert. Le vapeur anglais Sphene (740 t.) de Honfleur vers Newport sur lest est le suivant. Intercepté à 26 milles dans le SW de St Catherine's Pt. et sommé de s'arrêter, il est alors sabordé à l'aide explosifs et coule. Vient ensuite le tour du caboteur à vapeur anglais Badger (89 t.) qui est canonné puis sabordé pareillement. Il coule à 30 milles dans le 220 de St Catherine's Point. En début de soirée, c'est le voilier anglais Fortuna (131 tx) qui est intercepté à 15 milles dans le S.SO de Portland Bill et sabordé puis pour finir, le voilier anglais Ivo (56 tx) qui est touché mais ne coulera pas et sera remorqué à terre.

 1917

Dans l'ouest de Start Point, le sous-marin UB 31, Oblt z.S. Thomas Bieber, capture puis saborde le dundee français René Marthe (50 tx). 

Le vapeur anglais Beechpark (4763 t.), de la Tyne vers Port Saïd avec du charbon, est torpillé par le sous-marin UC 75, Oblt z.S. Johannes Lohs et coule à 4 milles dans le S de St. Mary's, Iles Scilly vers le  point 49.51N 06.17W.

1918

Le vapeur US  Lake Portage (1998 t.) chargé de farine et de céréales, est torpillé par le sous-marin UB 88, Kplt Reinhardt von Rabenau, dans un convoi de 21 navires en baie d'Audierne et coule au point 47.56N 04.28W. Trois hommes de son équipage sont tués dans cette circonstance tandis que 6 autres sont brûlés. Plus tard dans la journée, alors qu'il navigue sur lest dans un convoi de Nantes à Brest, c'est le vapeur américain Berwind (2589 t.), Capt. John Hugh, qui est torpillé par le même sous-marin. Il sombre au large d'Audierne au point 47.54N 04.27W, entrainant la perte de six hommes. Les survivants sont repêchés par le patrouilleur français Gardon.

Lors d'une traversée du Havre vers Southampton, le paquebot australien Warilda (7713 t.) est torpillé à 32 milles dans le S.SO du bateau-feu d'Owers et coule au point 50.11N 00.13W par le sous-marin UC 49, Oblt z.S. Hans Kukenthal. A cette époque, sous réquisition de l'Amirauté britannique, il servait de navire-hôpital et son torpillage causera la mort de 123 personnes. Kukenthal n'aura jamais l'occasion d'expliquer ce torpillage car il ne devait pas rentrer de cette patrouille.

1944      

A 0251, le destroyer HMS Quorn, Lt. J.Hall, est atteint par une torpille tirée depuis un sous-marin de poche type Marder alors qu'il se trouve au large des côtes de Normandie. La torpille touche par le travers bâbord et très vite, le bateau prend 40 degrés de gite puis chavire en l'espace d'une minute. Cent trente hommes sont tués ou noyés au cours de cette action. Pas moins de 58 Marder avaient été engagés cette nuit là parallèlement avec une opération montée par la Luftwaffe et créaient une grande confusion dans la tête de pont du Débarquement, coulant ou endommageant en sus du Quorn, le chalutier armé Gairsay ainsi que les transports Fort Lac la Ronge (7131 tonnes) et Samtucky (7219 tonnes).

L'aviso-dragueur allemand M-424 était embossé dans la Rance dans les premiers jours d'août 1944. Lorsque les forces américaines de la Task Force Earnest qui remontent en direction de Saint Malo par la RN137 sont à la portée de son artillerie, il ouvre le feu sur elles au canon de 105mm, les clouant au sol tant le tir est dense et précis. Dans la soirée, le M 424 est attaqué par les bombardiers Alliés et touché à plusieurs reprises. Il coule peu après devant Saint Suliac.